Bukowski, une anthologie inédite

« Quatre chatons et des écrevisses », Julius Anton Adam, vers 1910.
Charles Bukowski a travaillé dans des abattoirs, des fabriques, des stations-service et à la Poste, expérience à laquelle il a consacré son premier roman, en 1971, Le Postier et dont les 2’000 exemplaires du premier tirage se sont vendus très vite.
Son style et ses intentions stylistiques
Il se shampooine la tête et il change de chemise chaque matin et il écrit chaque nuit. Oui, il sait se tenir à distance de lui-même. Il dit désirer écrire clairement, brutalement et le plus facilement possible, ne pas vouloir employer de grands mots mais des mots simples, que les gens sachent ce qu’il dit et que lui-même, aussi, le sache.
Il ne s’agit pas de penser mais de sentir et de sentir comme un chat, d’écrire comme Picasso peint, une poésie épurée de toute prétention, de tout faux semblant, d’assumer une acceptation de la maladresse, du bancal, et même du vomi.
Il s’agit d’être dur au mal, de résister à tout et cet impératif, résister, revient deux fois, trois fois, quatre fois, c’est une véritable obsession.
Pour cela, Bukowski emploie les expressions les plus crues et appelle un chat un chat, voulant être et rester dans l’urgence; et pour y arriver, n’usant que d’une petite poignée de mots, toujours les mêmes: bière, vin, bouteille, chat, oiseau, couille, fauteuil, lit, fenêtre, tapis, patte, queue, amour, femme, bagnole, bar, escalier, incendie.
Eclopé de la vie
Ses chats sont comme lui des éclopés de la vie. Il en sauve un et au moment où il va...
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