L'Espace de Jacques Pilet

Le Parlement européen déclare la guerre aux GAFA
Le journal «Les Echos» rapporte un débat majeur au Parlement européen, ignoré par la plupart des médias. La Commission prévoyait d’exiger de Facebook, Youtube et Twitter une plus grande transparence sur l’utilisation des données des utilisateurs. Les députés veulent aller plus loin. Ils lancent deux plans complémentaires pour accroître le contrôle des géants américains du numérique.

Le Parlement veut tenir les journalistes en laisse. Un exemple.
Le Conseil des Etats s’est prononcé par 30 voix contre 12 pour une modification de la loi. Il sera désormais plus facile de recourir à un juge pour interdire la parution d’un article dérangeant. L’inquiétude de la profession, de Reporters sans frontières et de nombreux juristes n’a pas été prise en compte. Pas plus que l’opinion de la conseillère fédérale Keller-Suter, opposée au changement. Dès lors toute personne qui se sait mise en cause par une information en préparation peut bénéficier plus facilement d’une «mesure provisionnelle», d’une censure préalable, avant même la publication. Sans même que la défense soit entendue par le juge qui ordonne le blocage. Le tribunal examine ensuite le cas sur le fond et tranche, plusieurs mois après.

Revers pour les grands prêtres
Après l’échec de la loi sur le CO2, des pleurs inondent les réseaux sociaux, murs des lamentations. «Vous sacrifiez nos enfants!», «Egoïstes, vous laissez brûler la planète!», «la Suisse tourne le dos à la vertu climatique»… Incantations morales, quasi religieuses.

La SSR sacrifie les Romands
Les coupes annoncées sur les programmes de la télévision publique suisse romande sont ahurissantes. Elles portent sur le cœur du service public: le débat et l’information. «Infrarouge» tous les quinze jours seulement, plus d’émission économique, «Temps présent» raccourci. Mais que les amateurs de jeux débiles et de séries se rassurent… là, on ne chipote pas.

La peur, cette drogue douce
La peur, dit-on, a le mérite de stimuler l’instinct défensif. Elle pousse la gazelle à courir vite devant le lion. Mais la rend-elle plus maline? Quant à nous, poursuivis par les médias, nous courons d’une peur à l’autre. Le virus et les prochains, le réchauffement climatique, l’eau empoisonnée, la malbouffe, les tiques et toutes ces sales bestioles venues d’ailleurs… Où nous mène ce festival des trouilles? On les agite. On joue avec elles. On les utilise pour telle ou telle cause politique.

Le pouvoir de l’embrouille
Un gouvernement, cela arrive, peut diriger avec un discours clair, une vision à accepter ou rejeter. Il peut au contraire emmêler les fils jusqu’à n’y plus rien comprendre. Et plonger ainsi le pays dans le marais de la confusion. C’est ce que fait le Conseil fédéral. Avec le sabordage de l’accord-cadre avec l’UE. Et aussi avec le bricolage de sa loi COVID-19.

Plongée chez les prétendus «complotistes»
La manifestation qui a réuni cinq à six mille personnes à Neuchâtel samedi dernier fut un beau moment politique. On en a trop peu parlé. Ces opposants à l’obsession sanitaire et aux pleins pouvoirs du gouvernement ne ressemblaient nullement aux «zinzins» timbrés que tant de médias diffament ainsi.

La démocratie sous narcose
L’endormissement de nos neurones civiques est administrée par doses variables à des fins diverses L’une d’elles a déjà produit ses effets. Le Conseil fédéral a tué l’accord avec l’Europe, sans douleurs, sans le moindre débat au parlement, sans aucun vote populaire. En cachant sa propre étude sur les conséquences du sabordage. Dans ce pays qui se gargarise au sirop démocratique, c’est ahurissant! Mais d’autres somnolences forcées sont aux fins de renforcer le pouvoir étatique sans contrôle. Avec deux lois qu’il nous est demandé d’applaudir le 13 juin.

La mort, ce marché juteux
Mon amie Marie-Lise vient de fêter ses 90 ans. Fort alerte, ancienne militante de la Fédération romande des consommatrices, elle a eu un coup de chaleur en découvrant son courrier. Une entreprise nommée Everlife, sans lui promettre la vie éternelle comme cette appellation le laisserait supposer, lui propose de bien préparer sa mort. Sur quatre pages en papier glacé et en quadrichromie. Ces bienfaiteurs entendent s’occuper de tout, des dernières dispositions aux funérailles.

La Terreur et l’amour de la vie
Qu’est-ce donc qui a poussé le Valaisan Christophe Gaillard, professeur au Collège de Saint-Maurice, à s’immerger pendant des mois et sur 360 pages dans la prison de Saint-Lazare et dans la Terreur révolutionnaire? Sans doute son intérêt pour le poète André Chénier qui y fut enfermé avant de se faire couper la tête. Mais aussi sa fascination pour un lieu étrange où la mort menaçait chacun et où l’on cherchait cependant à savourer la vie. Même dans les pires circonstances.

Panade helvétique
On a pu croire que la Suisse était bien gouvernée. Par un Conseil fédéral, certes sans panache mais les pieds sur terre, raisonnable et surtout, mot-clé, pragmatique. On le croyait attentif au Parlement, aux verdicts du peuple. Le mythe s’effondre. Depuis des mois, le gouvernement mène la barque à sa guise grâce à la loi d’urgence qu’il nous est demandé d’applaudir le 13 juin. Et l’on découvre qu’en matière européenne, il navigue depuis des années sans rien en dire. Or soudain le débat a surgi. Devant sept Sages désemparés, dépassés. Panade historique.

Les durs temps du journalisme
Non, ce n’est pas un plaidoyer pro domo. Quiconque pense qu’un journalisme vif, curieux, critique, est utile à la démocratie a du souci à se faire. Sa liberté, certes encore grande, est menacée de toutes parts. Tour d’horizon.

Les errances d’un pouvoir myope
Des gouvernements qui gèrent au jour le jour sans grande vision de l’avenir, il n’en manque pas. Mais à cet égard, le Conseil fédéral est caricatural. Face à l’Europe, il n’a aucun recul, aucune sérénité, il s’enferre. Depuis le voyage de Guy Parmelin à Bruxelles, c’est l’agitation générale. Les discours fusent dans tous les sens. Souvent sans grande connaissance du dossier. Le bal des émotions et des préjugés.

Dans la tête de Guy Parmelin
Le valeureux conseiller fédéral vaudois rencontre donc, ce vendredi 23 avril, la présidente de la commission de l’Union européenne, Ursula von der Leyen. Imaginons ce qui a pu tourner dans sa tête en route vers Bruxelles.

Attention: virage dangereux!
On y est déjà engagés. Sans savoir jusqu’où il changera le cap. Une chose est sûre: il n’y aura pas de retour en arrière, au temps d’avant. La question n’est pas de savoir quand les ordonnances sanitaires seront levées. Il s’agit de s’interroger sur les dégâts causés par cette période de fièvre sur la démocratie, sur les notions de liberté et de débat. Le changement est d’autant plus profond qu’il est aussi provoqué par d’autres tensions, par des groupes qui ne cessent de hausser le ton, autour du féminisme, du genre, du climat, du racisme, du passé colonial… Le tournant conduit, ici comme ailleurs, vers toutes les crispations. Et vers un changement durable de la vie politique.

L’adieu mou à l’Europe
Les tueurs de l’accord-cadre négocié par la Suisse et l’UE ont gagné. Cette harmonisation des relations avec nos principaux partenaires est quasiment enterrée. Sans débat. Sans vote populaire. A la suite de manœuvres attendues ou surprenantes. Du fait d’un gouvernement sans courage, sans vision, flottant au gré des humeurs populaires supposées. C’est un chapitre très problématique qui s’ouvre dans l’histoire si délicate de notre intégration dans le Vieux-Continent. Avec en vue des conséquences pas roses du tout.

Là où le mal interroge
«J’ai tangué sur ma vie», Maryssa Rachel, Editions Magnitudes, 370 pages

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