Coronavirus: le tiers-monde a-t-il trouvé la solution?

Publié le 9 janvier 2021

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Sur le site «Infosperber», le journaliste Werner Vontobel explique comment dans les pays du tiers monde, le Covid-19 est apparemment contrôlé avec succès à l'aide de l'insecticide Ivermectine.

Par Werner Vontobel


Dans cette salle d’urgences médicales en République dominicaine, de mai à août 2020, les patients légèrement symptomatiques ont été diagnostiqués à l’aide de tests rapides pour la corona et immédiatement traités avec une dose d’Ivermectine et 5 doses quotidiennes d’Azithromycine en ambulatoire. Parmi tous ces patients, seuls 16 (0,6 %) ont dû être hospitalisés et un seul (0,04 %) est décédé.

En Suisse, la proportion de patients hospitalisés est d’environ 4 et celle des décès de 1,4 % des cas diagnostiqués.

N’attendez pas la fin de la détresse respiratoire

L’exemple de l’Amérique centrale est impressionnant. Premièrement parce que les patients ont été diagnostiqués très tôt et immédiatement traités – ce qui a aussi pour but de réduire rapidement la contagiosité. Dans notre pays, il faut compter un à deux jours avant que le résultat du test soit disponible, puis le patient est isolé et traité à l’hôpital seulement après l’apparition de la détresse respiratoire. Secondement, un agent antiviral a déjà été utilisé en mai en Amérique centrale, dont l’effet spécifique contre Covid-19 n’avait pas encore été, cliniquement et en double aveugle, prouvé, mais dont les (rares) effets secondaires étaient connus et contrôlés. En Suisse, pour l’OFSP (Office fédéral de la santé publique) il n’y a pas d’agent spécifiquement efficace contre le Covid-19. Par conséquent, les médecins généralistes et les cliniques externes sont laissés pour compte lorsqu’il s’agit de Covid-19.

Cela pourrait s’avérer être une grave erreur. C’est du moins l’opinion de la Front Line Critical Covid Care Alliance (FLCCC). Son porte-parole, le Dr Pierre Kory, a présenté le 8 décembre à une commission du Sénat américain un document de synthèse qui résume les résultats de 90 études réalisées à ce jour sur l’effet de l’ivermectine sur le covid-19.

Il s’agit notamment de 11 études dites RCT (double aveugle, contrôlées par placebo), mais les résultats les plus impressionnants proviennent des études de terrain.

0% d’infections avec, 58% sans Ivermectine

Huit cents employés d’hôpitaux en Argentine, par exemple, ont reçu 12 milligrammes d’Ivermectine par semaine pendant trois mois. Aucun d’entre eux n’a été infecté. Dans le groupe de contrôle de 400 employés, 58% ont été infectés. Dans une étude similaire en Egypte, 2 % des employés prétraités à l’Ivermectine ont été infectés, contre 10 % dans le groupe de contrôle. L’Ivermectine a également été utilisée comme mesure préventive en Inde. Le résultat: une réduction de 77% du taux d’infection.

Pour rappel, l’OMS exige un vaccin pour prévenir au moins 50% des infections. L’Ivermectine devrait facilement surmonter cet obstacle.

0,9% au lieu de 6,9% de décès

Des résultats encourageants sont également signalés chez les patients déjà hospitalisés. Voilà trois exemples parmi tant d’autres. Dans un hôpital du Bangladesh, 115 et 133 patients, dans un état comparable, ont été traités avec et sans Ivermectine. Résultat: seulement 0,9 au lieu de 6,9 % de décès. Au Brésil, sur 704 patients, 10 sont morts parmi ceux qui prenaient l’Invermectine et 60 parmi ceux qui n’en prenaient pas. Dans un hôpital de Bagdad, la durée du séjour a été presque réduite de moitié, passant de 13 à 7 jours. Au Pérou, l’Ivermectine a été largement distribuée dans différents Etats à partir du mois de mai, ce qui a entraîné une réduction marquée du taux de mortalité − dans certains cas le facteur était de huit.

Sous nos latitudes, l’Ivermectine est presque exclusivement connue comme un remède contre les poux et les acariens. Par conséquent, lorsqu’une épidémie de gale s’est déclarée dans une maison de retraite en France, les 69 résidents ont tous été traités à l’Ivermectine. Cela s’est avéré être un coup de chance, car jusqu’à présent, seuls 7 résidents (10%) ont contracté le covid-19. Et bien que l’âge moyen des résidents des maisons de retraite soit de 90 ans, un seul patient a dû être ventilé; personne n’est mort. Dans les maisons de retraite environnantes, 23 % en moyenne ont contracté le Covid-19 et 5 % sont morts pendant la même période.

L’audition, organisée par le sénateur républicain Ron Johnson, portait sur la question de savoir si le Covid-19 ne devrait pas être combattu de manière préventive et à un stade précoce, au lieu de se limiter à l’hôpital et au service de soins intensifs. Pour ce faire, il ne faut cependant pas prendre de risques, mais plutôt travailler avec des agents éprouvés, aux effets secondaires peu nombreux et gérables.  C’était précisément l’approche de la FLCCC. «Nous avons systématiquement recherché dans la littérature scientifique, dès le mois de mars, les agents antiviraux qui se sont révélés efficaces contre Covid-19 en éprouvette, dans des études sur les animaux ou dans la pratique médicale», a déclaré le Dr Pierre Kory à la commission du Sénat.

Combinaison avec de la vitamine D, C et du zinc

L’examen de cette revue de la littérature (la plus approfondie à ce jour, selon le Dr Kory) montre que si l’Ivermectine est le médicament unique le plus efficace, elle doit être associée à plusieurs des neuf autres agents (dont les vitamines C et D, la mélatonine et le zinc) en fonction du stade de la maladie.  A cette fin, la FLCCC propose des protocoles de traitement spécifiques qui ont fait leurs preuves dans la pratique.

Mais les médecins de la FLCCC n’ont pas seulement étudié la littérature, ils connaissent la pratique. Le Dr Kory travaille comme pneumologue dans l’unité de soins intensifs d’un hôpital de Milwaukee (d’où vient le sénateur Johnson). Il sait donc où mène le traitement des patients atteints de mucoviscidose uniquement en phase terminale. «Chaque jour, je vois des gens suffoquer à l’agonie, je n’en peux plus», s’exclame-t-il à la fin de sa déclaration très émouvante, ravalant ses larmes.

Sa vidéo a maintenant été visionnée plus de cinq millions de fois et a suscité plus de 25 000 commentaires. Presque tous soutiennent l’appel lancé aux National Institutes of Health (NIH) pour qu’ils approuvent officiellement l’Ivermectine pour le traitement du covid-19. Jusqu’à présent, il ne peut être utilisé que dans le cadre d’essais. Les médecins de premier recours sont autorisés à le prescrire au titre d’usage compassionnel  ─ au risque d’une action en responsabilité ─, ce que certains semblent faire avec succès. Le Dr Syed Mobeen, immunologiste et médecin de famille, a déjà publié sur Internet une douzaine de vidéos YouTube très bien accueillies à ce sujet. Selon ses observations, les patients se sentent souvent beaucoup mieux après un seul jour, ou au plus tard après trois jours.

Tant les NIH que l’OFSP et les organisations mondiales de la santé devraient maintenant examiner sérieusement les arguments du Dr Kory and Co.


Pas de preuve scientifique

Selon AP fact check, il n’y a pas de preuve scientifique que l’Azithromycine en combinaison avec l’Ivermectine est utile contre la maladie covid-19. Les bons résultats des essais en laboratoire ne peuvent pas être extrapolés à l’homme. Par conséquent, les autorités de réglementation n’auraient pas approuvé cette thérapie pour le covid-19. Mais l’absence d’essais contrôlés randomisés n’exclut pas la possibilité qu’une thérapie puisse être utile.


Lire l’article original sur le site d’Infosperber 

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