«La Garde meurt mais ne se rend pas»

«Cambronne à Waterloo», d’Armand Dumaresq. – © DR
Cet article, signé Jean-Christophe Piot, a été publié sur Mediapart le 4 août 2019
Nous sommes le 18 juin 1815 dans le Brabant, à quelques lieues de Bruxelles – autant dire aux premières loges pour assister à la fin de l’aventure des Cent-Jours.
Exilé sur l’île d’Elbe après avoir abdiqué une première fois en mars 1814, Napoléon Ier vient de remettre dix balles dans le bousin au printemps 1815 (les fameux Cent-Jours) et s’apprête à se casser une dernière fois les dents sur les armées de la moitié de l’Europe, alliées pour la circonstance.
Le gag, c’est que le général présent à ses côtés au début du «vol de l’Aigle» est aussi celui qu’on associe pour l’éternité à Waterloo: Pierre Jacques Étienne Cambronne, présent à Vallauris quand l’Empereur atteint le rivage et encore là au soir de Waterloo quand ce qui reste de la Grande Armée s’effondre, scellant le sort de l’Empereur qui abdiquera une seconde fois, quatre jours plus tard.
Mais si le nom de Cambronne est resté, ce n’est pas tant pour ses qualités militaires que pour un mot – deux, en fait: la noble formule qu’on connaît d’une part, le terme plus… courant, dirons-nous, que lui attribue Victor Hugo. Et autant vous dire que s’y retrouver dans ce merdier, ce n’est pas simple.
Résumons: vers 19h30 le 18 juin, les combats font rage depuis la fin de la matinée. Longtemps incertaine, la bataille a commencé à basculer...
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