Politique d’armement: le Conseil fédéral sous pression

Ruag patauge en ce moment dans des affaires plus que douteuses. – © DR
C’est un véritable coup de fusil politique qui a retenti dans la Berne fédérale le mercredi 26 septembre dernier. Le Conseil national a décidé de limiter les compétences du Conseil fédéral en matière de politique d’armement. En clair, ce ne sera plus au gouvernement de décider des critères d’autorisation pour les exportations d’armes, mais au parlement. Cette motion témoigne d’une méfiance grandissante envers le Conseil fédéral, qui annonçait le même jour un assouplissement de l’ordonnance sur le matériel de guerre: la possibilité devait être donnée d’exporter des armes à des pays se trouvant dans des conflits armés. A condition qu’il n’y ait aucune raison de penser que les armes soient utilisées dans les conflits, bien entendu. Vous avez dit hypocrisie?
Une motion portée par le centre
Le PLR et l’UDC ne l’avaient sans doute pas vu venir. La motion du PBD sur la limitation des compétences du Conseil fédéral en matière de politique d’armement a été acceptée par une majorité du Conseil national: non seulement la gauche, comme on s’y attendait, a suivi le parti centriste, mais aussi le PDC, le PEV et les Verts-libéraux. L’abstention de plusieurs PLR a fini le travail. Celle-ci est à prendre avec le plus grand sérieux: il plane comme un air de changement dans l’attitude du centre-droit vis-à-vis de la politique des armes. Comme un malaise, même. Il était temps1.
Bien sûr, comme le veut le système politique suisse, le vote du Conseil national devra être confirmé par celui...
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