Le déjà-vu en abyme

© DR
Dans un récent article, nous avions isolé Ça (It), gros succès commercial d’Andy Muschietti d’après Stephen King, comme film symptomatique de tout ce qui peut désoler dans le cinéma hollywoodien actuel. Un film d’horreur, donc. Mais un choix quelque peu malheureux alors que se confirme un tout autre constat: c’est justement dans ce genre mal aimé et cyniquement surexploité qu’on aura vu les meilleures productions de studio de l’année 2017 – étant entendu qu’on ne parle pas ici des films d’auteurs indépendants qui sauvent encore l’honneur du cinéma américain.
Un aveu. Depuis le début des années 2000, on avait quasiment tiré un trait sur ce genre voué à la surenchère gore et à la franchisation à outrance. Entre «torture porn» (Saw, Hostel), pseudo-amateurisme (Le Projet Blair Witch, Paranormal Activity) et remakes vains (de Massacre à la tronçonneuse à Halloween), c’est presque toute la critique qui s’en est éloignée après l’impasse auto-parodique de Scream tandis que nos exploitants le cantonnaient aux séances tardives pour ados rigolards. Et puis est arrivée en début d’année l’anomalie A Cure for Wellness, grosse production néanmoins très originale signée Gore Verbinski, bientôt suivie de Split, retour en forme inespéré de M. Night Shyamalan, puis de Get Out de Jordan Peele, la plus réjouissante réussite parmi un joli tir groupé afro-américain. Dès cette semaine, on peut leur ajouter Happy Death Day (Happy birthdead en français!) de Christopher Landon.
L’horreur en boucle
Egaré là par curiosité maladive, le critique consciencieux se donne dix minutes pour vérifier...
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