Wiesel, un an après

Elie Wiesel et Michaël de Saint-Cheron à Cerisy-la-Salle, 1995. – © Archives Pontigny-Cerisy
Il y a un peu plus d’une année, le 2 juillet 2016, à New York, s’éteignait Elie Wiesel. Il avait quatre-vingt-sept ans. L’annonce de sa mort suscita une immense émotion. Car avec lui disparaissait l’un des grands témoins de la Shoah – déporté à quinze ans, en 1944, à Auschwitz puis à Buchenwald –, Wiesel vit périr ses parents et sa plus jeune sœur. Mais il n’était pas seulement ce survivant de l’horreur absolue; il était l’une des grandes figures morales de notre temps. Ce qui lui valut en 1986 le Prix Nobel de la Paix. Etrangement pourtant, le premier anniversaire de sa mort est passé quasi inaperçu.
Comme si évoquer cette «grande âme» – le titre donné par le poète Tagore à Gandhi – dérangeait, heurtait en profondeur une certaine bonne conscience qui veut à toute force oublier. Or l’oubli, c’est justement ce contre quoi Wiesel n’a eu de cesse de s’élever. Ce pourquoi il s’est battu et a écrit. Car Wiesel fut aussi un très grand écrivain. Ainsi que le rappelle Michaël de Saint-Cheron dans le très beau livre qu’il lui consacre et qui vient donc à point nommé: Dialogues avec Elie Wiesel 1982-2012. L’ouvrage réunit une série d’entretiens réalisés avec l’auteur de La Nuit. Notamment à l’occasion du colloque de Cerisy-la-Salle que Michaël de Saint-Cheron lui avait consacré en 1995. Le livre est encore complété d’un essai très éclairant et pénétrant, intitulé Wiesel ce méconnu. Avec toute l’empathie, la fraternité qui est la sienne, l’auteur...
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