Narcotrafic, le fléau des Amériques. Et le nôtre?

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Sur ordre de Donald Trump, la flotte de guerre américaine se déploie au large du Venezuela, au nom de la lutte contre le narcotrafic. Bombarder des bateaux dans les eaux internationales ou proches du rivage? La méthode est à la fois illégale et inefficace. Le dictateur de ce pays n’est pas directement lié aux réseaux criminels, même s’il est vrai qu’il ne les réprime guère, engageant plutôt sa police contre ses opposants politiques. Vrai aussi que le gros du trafic international de la drogue emprunte d’autres voies. Soit dit en passant, certains accusent les Etats-Unis de convoiter en fait le pétrole dont le pays regorge. Or la compagnie américaine Chevron l’exploite déjà, en accord avec le gouvernement du Venezuela et un partenaire local: plus d’un quart de la production totale en 2025, totalement envoyée aux USA. L’hostilité de Washington à l’endroit de Maduro est d’abord politique. Cela dit, Trump a raison de mettre à l’affiche la question du narcotrafic. Un fléau chez lui – environ cinq millions d’Américains en consomment – en plus du fentanyl qui agite les relations avec la Chine. Et les Européens ont autant de soucis, sinon plus, à se faire devant cet afflux.
Le désastre criminel de tout un continent
En réalité, c’est toute l’Amérique latine qui est au cœur du problème: aucun pays n’est épargné par la criminalité liée à la drogue. La récente opération policière meurtrière à Rio de Janeiro le rappelle. Selon les sondages, l’opinion publique brésilienne l’approuve en forte majorité, dans...
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