«Le Matin» condamné à disparaître sous forme papier
Communiqué de Tamedia du 7 décembre 2017 suite à un sondage réalisé cet été. – @ DR
C’est en fait un secret de Polichinelle dans la profession. Selon un membre de la rédaction, «ce n’est pas la première fois qu’on nous annonce ça, mais depuis quelques semaines ça se précise». Le rédacteur en chef Grégoire Nappey a en tout cas confirmé à sa rédaction que «la décision est prise», mais lui-même ne sait apparemment pas encore pour quand.
Le choc. Faut-il rappeler que Le Matin est historiquement né en 1893 sous le titre de Tribune de Lausanne. Le 12 janvier 1976, sa formule a évolué pour devenir un titre voulu plus populaire sous le nom de Tribune – Le Matin. Page de titre: «Adolf veut des médailles» (on parlait des JO d’Innsbruck, où la Suisse, précisément, n’a pas brillé, avec 5 petites médailles en tout). Et Adolf était bien sûr le formidable Adolf Ogi. Puis le quotidien a encore évolué dès 1984, notamment quand son rédacteur en chef ad interim, Théo Bouchat, a déclaré comme un mantra que Le Matin n’allait pas forcément publier des informations importantes mais des informations intéressantes. La nuance est de taille.
Le drame du Matin
Le Matin tel que nous le connaissons, demi-format pratique, sujets aguicheurs, est passé par des hauts et des bas. Mon point de vue personnel: en ce moment il est plutôt en haut, même s’il a perdu une ou deux plumes. Le drame que constituerait sa disparition se constate tous les jours dans tous les bistrots de Suisse romande: les gens vont au café pour lire...
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