Haute Maladie

La datcha de Boris Pasternak à Peredelkino. – © Wikipedia
Publié en 1972, l’ouvrage rassemblait les chroniques parues dans ce qui était encore La Feuille d’Avis de Lausanne. Textes rendant hommage aux écrivains de ce pays, dont bientôt, comme le relève Bertil Galland dans Une aventure appelée littérature romande, Chessex va pourtant s’éloigner – je raconterai une autre fois ce qui m’a lié à lui. Dire la gloire et la menace prend en quelque sorte leur suite. Paraissant dans le cadre des manifestations marquant cette année les dix ans de la mort de l’écrivain, ce petit livre regroupe les chroniques rédigées pour L’Hebdo de janvier 2000 à août 2001.
Jacques Chessex © notreHistoire.ch
Même s’il évoque encore ses pairs romands, notamment Ramuz et Roud, Chessex y parle surtout des auteurs français qu’il révère. A commencer par André Gide, «un habitant très libre de mes pensées»; le Gide critique qui «a l’élégance des vieux moines, au regard encore plus clair d’être plus proche de la source.» On croise aussi Paul Morand, qui vit alors au Château de l’Aile à Vevey – j’y ai consacré une précédente chronique. Chessex le rencontre fortuitement à la place de la Riponne, à Lausanne, bordée alors de platanes et de quatre cafés «bien utiles» et où l’on peut encore se garer. Comme Chessex rejoint sa voiture, il remarque un papier sur son pare-brise.
«Je déplie le papier, et quoi! C’est un mot griffonné par Paul Morand (…) qui s’excuse d’avoir cassé un phare...
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