En finir, oui.
Mais où?
J’ai acheté à L’ Écume des Pages un roman d’Alfred Hayes: «C’en est fini de moi». Pour le titre. Et parce que j’avais aimé: Une jolie fille comme ça. Pour une fois, j’étais d’accord avec la presse littéraire qui disait qu’Alfred Hayes est un de ces auteurs qui surgissent des limbes pour nous éblouir. Je me suis installé à la terrasse d’un café et cinquante pages ont suffi à m’éblouir. Je me suis dit: «Merde! Ce mec est mort à Los Angeles – il était scénariste – en 1985 après avoir publié sept romans et personne ne le connaît. «D’un autre côté, je m’en suis réjoui: j’aime découvrir des auteurs inconnus et les offrir à mes amis. Une fois encore, l’occasion se présentait. Je pourrai même proposer un billet à Bon pour la tête sans argumenter – ce n’est pas mon fort … mais juste pour dire: ne passez pas à côté d’Alfred Hayes! (et ça a marché, ndlr ;-))
Ce brave Alfred se demande – et je me pose souvent la même question – où aller quand on est fini. Le Japon est l’endroit rêvé pour n’être rien. Au Japon, tous les blancs que j’ai croisés étaient plus ou moins finis. Le sexe y est comme l’alcool: on le consomme avec la même persévérance qu’ailleurs on s’adonne à la boisson. Mais je n’avais plus envie de retourner au Japon. Paris m’était devenu trop familier. La Suisse était certes paisible, mais je ne voulais pas d’une vie paisible. Me...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi














