De ces écrits très personnels qui nous parlent dans le miroir

© 2019 Bon pour la tête / Matthias Rihs
L’exergue du Prologue du Prince d’Aquitaine du romancier et essayiste belge Christopher Gérard, dont le titre fait allusion au fameux poème El Desdichado de Nerval («Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé/Le prince d’Aquitaine à la Tour abolie: /Ma seule étoile est morte et mon luth constellé/Porte le soleil noir de la Mélancolie»), introduit parfaitement ce roman qu’on pourrait dire l’exorcisme littéraire d’une enfance et d’une adolescence bafouées par un père incarnant le parfait pervers narcissique: «Et là où le désordre conduit à la souffrance, et la souffrance à la plainte muette, là fleurit la poésie», citation tirée de Neiges d’antan de Gregor von Rezzori.
S’agit-il vraiment d’un roman, dont les personnages relèveraient de la pure fiction? Je n’en crois rien mais ne ferai pas un début d’enquête à ce propos, car je tends à prendre pour «vérité vécue» les tribulations du narrateur qui dit JE avec une immédiate véhémence et dit TU à son père qui ne l’a pas tout à fait tué.
Qui plus est, le père en question, incapable de transmettre quoi que ce soit à son fils,...
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