Charlize Theron, cette fille, c’est de la bombe

Publié le 10 août 2017

Heureux les Locarnais qui découvriront ce soir en avant-première cette petite bombe estivale. – © DR

C’est le film idéal pour la Piazza Grande qui le projette ce soir. «Atomic Blonde», film d’espionnage situé à Berlin à la fin de la guerre froide doit beaucoup à sa sublime bande-son années 80 et à Charlize Theron, d’une classe époustouflante. Un plaisir vintage à consommer sans modération. Sortie romande le 23 août.

L’été 2017 est aux playlists. Il y a d’abord la trilogie «Vernon Subutex» de Virginie Despentes, saga punk-rock qui recense tout ce qui se faisait de mieux dans les années 80-90.

Il y aussi «Baby Driver», thriller réalisé pied au plancher, où le héros vit et agit au rythme de son iPod. La musique est au cœur du scénario; c’est elle qui dicte l’action.

Il y a désormais «Atomic Blonde», de David Leitch, ancien cascadeur – notamment sur «Matrix» – passé à la réalisation. L’intrigue se situe à Berlin en 1989. La ville, qui vit les derniers soubresauts de la guerre froide, est le théâtre d’un jeu d’espions où tous les coups sont permis. C’est là que débarque Lorraine Broughton (Charlize Theron), agent des services secrets britanniques chargée d’enquêter sur le meurtre d’un de ses collègues, d’accompagner à l’ouest un ancien de la Stasi et de récupérer un document qui contient le nom d’un traître.

Les raisons d’y aller

Disons-le d’emblée: ce n’est pas le scénario qui rend le film inoubliable; il est confus et téléphoné. Ce qui fait le charme de cette adaptation de «The Coldest City », le roman graphique d’Anthony Johnston, c’est le mélange glam-rock, l’ambiance punk d’une ville promise à tous ceux qui veulent la posséder, la naissance d’un prototype féminin incarné par Charlize Theron, des scènes d’action qui vous donnent illico envie de vous inscrire à des cours de boxe, et une B.O. qui égrène le meilleur des années 80-90. A défaut...

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