À bas les jeunes et mort aux vieux sera la devise des sans-âge…

© 2019 Bon pour la tête / Matthias Rihs
Il en va tout autrement du jeunisme (ou djeunisme) qu’on ne saurait attaquer de front sans passer pour chagrin, voire sénile. Le jeunisme pourrait être dit l’affirmation gâteuse de la supériorité de la jeunesse, mais il ne faut pas trop le claironner.
Il faut dire que le djeunisme (ou jeunisme) découle de la source même du Progrès. Beaucoup plus récent, mais probablement aussi répandu à l’heure qu’il est que le gâtisme, le jeunisme est apparu et s’est développé au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, essentiellement dans les pays riches, à commencer par l’Occident.
Le jeunisme s’est en effet imposé avec l’avènement de la nouvelle catégorie sociale qu’est devenue la jeunesse dans la deuxième moitié du XXe siècle, bénéficiant d’une croissante liberté et d’argent de poche qui faisait d’elle, désormais et pour la première fois de l’Histoire, un nouveau client.
Logiquement, selon les Lois du Marché consacrées par nos plus hauts lieux communs, le jeunisme consiste essentiellement à flatter ladite jeunesse en tant que nouvelle clientèle et qu’image idéalisée de l’Humanité en devenir boursier.
Cela étant, j’ose dire que le jeunisme n’a rien à voir avec l’amitié...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi















