Le diable probablement

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Les films d’art et essai sortent au compte-goutte depuis cet été. On en est encore à découvrir ceux présentés au festival de Berlin (en février) que ceux de Venise, San Sebastian et Zurich – les premiers audacieux à avoir tenu leur édition 2020 depuis la crise santaire – , se pressent déjà au portillon. Raison de plus pour se pencher sur un film mexicain qui semble faire l’unanimité depuis sa présentation aux festivals de Sundance, San Sebastian et Zurich: Sin Señas Particulares, premier long-métrage de la Mexicaine Fernanda Valadez. Choisi par Trigon-Film, distributeur engagé pour le «reste du monde» et une réelle exigence de qualité, un film qui nous laisse perplexe.
Certes, l’œuvre se distingue tant par sa voix féminine (la co-scénariste et productrice Astrid Rondero doit elle aussi être mentionnée) que par son sujet, les nombreux disparus sur le chemin de l’exil vers le nord. On y suit la quête d’une femme de la campagne sur les traces de son fils, parti avec un ami deux mois plus tôt chercher du travail aux Etats-Unis. Plus souvent vu abordé du point de vue américain (de The Border de Tony Richardson à Sicario de Denis Villeneuve) et masculin (de Miss Bala de Gerardo Naranjo à Desierto de Jonás Cuarón), le genre si violent du «film de frontière» permettrait-il donc un autre regard?
Politique du flou
Le début, qui joue à nous égarer quant au personnage central du récit – la mère de l’autre garçon et une doctoresse qui a perdu...
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