#EstoNoHaTerminado: au Chili, ce n’est pas fini!

Jeunes manifestants sur la Plaza Italia, à Santiago. – © Jonathan Chételat
Levée du couvre-feu, 5 ministres remplacés et la promesse d’un «grand dialogue national»: les mesures annoncées lundi par le président chilien Sebastian Piñera n’ont pas suffi à calmer une population survoltée: 10 000 personnes se sont à nouveau réunies à Santiago et exigé sa démission. Une grève nationale est prévue pour aujourd’hui.
Quelques jours avant l’explosion sociale, Piñera définissait le Chili comme «une véritable oasis dotée d’une démocratie stable». Une image déjà sérieusement érodée le 6 octobre, lorsque le gouvernement a annoncé l’augmentation des tarifs des transports publics de 800 à 830 pesos (environ 30 centimes de francs suisses). Après une première augmentation en janvier, le gouvernement espérait que la mesure passerait à nouveau sans heurts. C’est alors que des usagers de toutes provenances sociales lui ont mis le dos au mur: ils ont refusé de payer leur ticket de métro.
Le 18 octobre, le chaos éclatait dans la capitale: affrontements et incendies ont entrainé la fermeture de toutes les stations de métro.
En réponse, Piñera a instauré le couvre-feu et fait intervenir l’armée, causant la mort d’au moins 42 personnes et la disparition de 121 autres. Il a surtout mis en évidence la distance entre l’élite chilienne et le peuple, qui n’est jamais apparue de manière aussi béante… La défaite qui se consume aujourd’hui dans les rues n’est pas seulement celle du gouvernement actuel, mais aussi de toute une élite politique, opposition comprise.
La rue s’exprime

Manifestant avec...
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