Huitante ans après: les plaies ouvertes de la guerre d’Espagne

Le drapeau de la République espagnole pour commémorer la Desbandá. – © Yves Magat
Almería, Andalousie, Espagne
L’Espagne semble ne jamais se libérer de ses vieux démons. Et en ce moment les calendriers entrent en collision. Le récent succès du parti ouvertement franquiste Vox aux élections régionales andalouses du 2 décembre dernier pourrait être un banc d’essai avant les élections générales anticipées du 28 avril. Le pays va se retrouver en pleine campagne électorale exacerbée par une extrême-droite qui relève la tête juste au moment où on commémorera le 1er avril les 80 ans de la chute de la République et l’avènement au pouvoir du dictateur Franco en 1939. Chacun se remémorera selon ses convictions les 988 jours de guerre d’Espagne qui ont abouti à 400’000 morts dont une moitié de civils.

Réfugiés de la Desbandá. Photos prises par le médecin canadien Norman Bethune. © DR
La commémoration de la Desbandá
Ici en Andalousie, on a aussi commémoré ces derniers jours la «Desbandá», une marche éperdue de 300’000 civils fuyant la prise de Málaga par les franquistes en direction d’Almería en février 1937. Il s’agissait surtout de femmes, de vieillards et d’enfants car les hommes étaient sur le front. Ces réfugiés étaient bombardés en permanence par l’aviation allemande et italienne ainsi que les cuirassés de la marine de guerre espagnole aux mains de Franco. «Nous exigeons un véritable recensement du nombre de victimes», réclame Rafael Morales, initiateur de la commémoration qui depuis trois ans rassemble des marcheurs...
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