Apollinaire l’Enchanteur

Détail de, Guillaume Apollinaire, «Alcools» aquarellé par Louis Marcoussis, 4 Gallimard / BNF, 2018 – © DR
Cet homme, c’est Guillaume Apollinaire atteint par la grippe espagnole. Il meurt ce même jour à 6 heures du soir – à cette époque on ne disait pas encore 18 heures. Le poète d’Alcools, de L’Enchanteur pourrissant, des Calligrammes n’avait pas quarante ans.
«Soirs de Paris ivres du gin
Flambant de l’électricité
Les tramways feux verts sur l’échine
Musiquent au long des portées
De rails leur folie de machines»
Depuis que l’art et la littérature sont ma raison de vivre, combien de fois me suis-je récité ces vers extraits de La Chanson du Mal-Aimé? Ils évoquent pour moi si parfaitement la magie de Paris et de ses cafés que j’ai beaucoup fréquentés lorsque j’étais jeune et que je m’essayais à la poésie. Je pourrais également citer Zone,
«Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin»
Et bien sûr Le Pont Mirabeau, qui compte parmi les plus beaux poèmes du XXe siècle,
«Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure»
Guillaume Apollinaire lit «Le Pont Mirabeau», vers 1913.
Ces trois poèmes font partie d’Alcools, le recueil qu’Apollinaire publie en 1913 au Mercure de France. Il s’agit, sauf erreur, du tout premier ouvrage de poésie dénué de ponctuation....
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi














