Inutile de vous occuper de vos enfants
Faut-il vraiment plus de professeurs dans les classes? Plus de conseillers pédagogiques et plus de médiateurs? Plus de pédo-psychiatres? Et plus de fermeté et d’attention, voire d’amour, de la part des parents pour que leurs enfants deviennent de brillants sujets ou, au moins, d’honnêtes citoyens plutôt que des ratés ou des délinquants, voire des désaxés? On connaît la réponse de Freud à la question d’une mère très angoissée par l’avenir de son fils: «Quoi que vous fassiez, ce sera mal…»
Bryan Caplan, professeur à l’Université George Mason aux États-Unis, est arrivé à la même conclusion que Freud: «Tant que vous n’enfermez pas votre enfant dans un placard, il s’en sortira.» Ou pas, selon les cas. Inutile donc de lui imposer des visites de musée ou des cours de musique, de vous saigner pour l’inscrire à l’École Alsacienne ou de lui enseigner les rudiments de la morale ou du civisme. Ces énormes investissements en temps, en argent, en affection ne produisent, selon Caplan, qu’une infinitésimale différence sur le destin de votre enfant. Il est même probable que tout ce que vous ferez pour lui, se retournera contre vous: la vocation sacrificielle est celle qui entraîne les pires déboires. Mieux vaut laisser chacun voguer à son gré pour le meilleur comme pour le pire… qui, comme l’expérience nous l’enseigne, sont difficilement discernables.
Si nous avions tous conscience du mal que nous faisons en ayant des enfants et décidions d’y mettre fin, l’humanité disparaîtrait en l’espace d’un siècle environ.
Et...
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