Et si les zigzags des vacances vous conduisaient au Spartano?

Les fiancés de Mario del Sarto, taillés à même la roche de son val magique. – © 2018 Bon pour la tête – JLK
Un fabuleux Musée de l’art brut, à Lausanne, dont la première collection fut celle de Jean Dubuffet, qui la légua à notre bonne ville, réunit les productions les plus étonnantes de ce qu’on a longtemps appelé «l’art des fous», à proximité de l’art naïf et de l’art populaire, qu’on a reclassé dans la catégorie particulière d’un art non intégré à la «culture» au sens conventionnel ou institutionnel du terme.
Dans l’esprit de Dubuffet, Michel Thévoz, premier directeur du musée lausannois (de 1976 à 2001), a codifié plus précisément les critères définissant, non sans ambiguïtés parfois, ceux-là qu’on peut qualifier d’artistes bruts. Or il me semble que Mario del Sarto participe de cette tribu créatrice, avec cela de particulier qu’il a le savoir-faire d’un artisan-artiste de métier et l’intelligence équilibrée d’un autodidacte cultivé.

Mario del Sarto. © 2018 Bon pour la tête – JLK
Cela étant, les œuvres de ce sculpteur, descendant des spartani de Carrare, ne sauraient être intégrées dans un musée. Solidement implantées au lieu même où elles ont été taillées, elles constituent, dans un val des hauts de la cité toscane de Marina di Carrare, un ensemble monumental de plus de cinq cents pièces où s’activait encore le sculpteur octogénaire quand nous l’avons rencontré pour la première fois.
Plus précisément, lorsque nous nous sommes pointés, avec des amis établis...
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