Marsault, c’est la rencontre entre Gotlib, Tyson et Bukowski

Me baladant, samedi après-midi, au Jardin des Plantes, j’ai soudain décidé de faire un tour aux éditions Ring: un drôle d’animal y signait ses albums. Faisant la queue des centaines de fans, tous très jeunes, piétinaient d’impatience pour voir leur idole: le dessinateur Marsault qui bouscule tous les codes de la bienséance. Profitant de mes cheveux blancs, je me suis faufilé jusqu’à lui pour observer la bête de plus près. Elle m’a séduit à la première poignée de main, franche et chaleureuse. Et puis, en dépit de la différence d’âge, entre vauriens on se comprend. Je lui ai dit mon admiration et nous nous sommes promis d’aller boire un verre ensemble.
Si vous n’avez jamais entendu parler de Marsault, ce qui serait un comble, je vais vous mettre au parfum. C’est un mec de trente ans, tatoué comme un régiment de parachutistes. On dirait un tableau de Dubuffet, observait François Bousquet, mais ce n’est pas de l’art brut: c’est de l’art brute. Il cogne, mais il cogne avec amour. Enfin, pas toujours…. d’où la répulsion qu’il suscite chez les gens un peu coincés et, surtout, du côté des bienpensants. Jamais, vous ne le verrez dans une émission de Ruquier, ni dans une autre d’ailleurs. Il est blacklisté, car on l’assimile à la faschosphère, voire à un néo-nazi, car il trouve que l’esthétique nazie, ça en jette visuellement, ce qui ne fait pas de lui un apologiste du Troisième Reich...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi














