Le caporal Varidel raconte sa guerre du Sonderbund

Publié le 17 avril 2018

Combat de Lunnern dans le canton d’Argovie, près du pont d’Ottenbach sur la Reuss, combat relaté par la presse et repris par François Varidel dans son carnet. Lithographie.
– © Wikimedia Commons

Dans son récit des combats entre catholiques conservateurs et protestants progressistes, le militaire de Prahins mêle son expérience à des nouvelles glanées dans les journaux.


Classe 11 VP 1 / Ollon


Le Sonderbund

L’alliance séparée, en allemand Sonderbund, a réuni dès le 11 décembre 1845 sept cantons catholiques conservateurs: Uri, Schwyz, Unterwald, Lucerne, Zoug, Fribourg et le Valais. Cette alliance visait à défendre la souveraineté cantonale et la confession catholique contre la politique interventionniste des libéraux. En 1847, la nouvelle majorité libérale de la Diète ordonna l’expulsion des jésuites et la dissolution du Sonderbund. Les cantons du Sonderbund mobilisèrent leurs troupes. Les cantons progressistes firent de même et, le 21 octobre, nommèrent général le Genevois Guillaume-Henri Dufour. Ce dernier opta pour une guerre la plus rapide et la moins cruelle possible. Elle dura 25 jours et fit 60 morts dans les troupes fédérales et 33 dans le camp du Sonderbund. Fribourg, attaqué en premier, capitula le 11 novembre 1847, Lucerne, le 24 novembre et le Valais, le 29 novembre. La défaite des conservateurs fut ainsi complète.

Une peinture naïve opposant l’armée fédérale aux troupes fribourgeoises en 1847.
Cette œuvre sur bois est conservée au Musée gruérien à Bulle.


Du troisième octobre 1847, plusieurs bataillons sont appelés à Yverdon pour prêter serment à la Confédération.
Vingt-deux jours après, il me faut partir. Je m’étais retiré de la compagnie d’élite pour entrer dans la réserve. Je suis encore appelé le premier. Il semblait qu’on en voulait à ma vie. Cette fois, c’est pour se battre: on entend gronder le canon à Fribourg. Voilà mon épouse dans la crainte de ne plus me revoir.

***

Départ du 25 octobre pour Moudon, le 26 pour Curtilles: station en attendant les ordres supérieurs.

***

Du 8 novembre, départ pour prendre les villages de Praratoud, Surpierre, Cheiry et Nuvilly où nous sommes arrivés à 6 heures du soir et nous avons laissé deux compagnies: une de voltigeurs et mousquetaires, n°3.  De là, nous avons rejoint

notre corps de garde à Surpierre à 11 heures de la nuit sans savoir où aller déjeuner. Nous avons fait notre potage au milieu d’une prairie. 

***

Du 11e courant, nous avons marché sur Romont pour désarmer plusieurs villages, tels que Villaraboud, Mézieres, Villariaz, Chatonnaye, Villaz-Saint-Pierre, Ursy, pour prendre les armes de la Landsturm, telles que faux, piques de fer, tridents, vieilles lances emmanchées à des perches de sapin de 7 à 10 pieds de long. Des nouvelles arrivées ce matin du théâtre des hostilités annoncent que la ville de Bulle a été prise sans résistance, le 11 au soir, par la première brigade Charles Veillon. De là, nous avons continué notre route près du village de Belfaux à une lieue de Fribourg. Cette brigade avait occupé Belfaux entre midi et une heure après avoir détruit les ouvrages qui avaient été élevés depuis Grolley. 

***

Du 12, la Division Rillet est également parvenue jusqu’à Matran, village situé à une forte lieue de Fribourg, entre les routes de Payerne et Romont. C’est là où se trouvait hier au soir le quartier général de la division. La division Burckhardt et une brigade de la division Frei ont également fait leur jonction avec les brigades vaudoises à 6 heures du soir. La brigade Kurz partie de Morat s’était avancée jusqu’au delà de Courtepin, à une demie heure de Fribourg, et la brigade de réserve Ochsenbein, dont le quartier général était à Laupen, n’a pu pénétrer que ce matin dans les districts allemands où se trouvent les populations les plus fanatisées. Le quartier général en chef se trouvait au soir à Avenches. Comme on le voit, la défense du territoire fribourgeois a été jusqu’à présent à

peu près nulle, jusqu’aux points occupés hier par les diverses colonnes de l’armée fédérale. Toutes les populations en état de porter les armes ont en effet continué de se concentrer sur Fribourg dont l’attaque doit avoir lieu aujourd’hui. Le bruit s’était accrédité hier au soir que le Grand Conseil fribourgeois avait dû être réuni dans la journée de hier sur la demande d’un grand nombre de ses membres et qu’il devait y être question de capitulation. 

***

Matran 13 novembre à 6 heures du soir. De ce moment où j’écris, l’action vient de commencer devant Fribourg ensuite d’un coup de canon parti près de cette ville. La batterie Haubenrisier a répondu par un feu très vif. Les deux bataillons stationnés ici viennent de partir.

Du 14 novembre, toute la journée s’est passée dans une pénible attente du théâtre des hostilités et l’on était étonné de n’entendre aucune canonnade quand on apprit dans la soirée que le général en chef Dufour avait sommé le 12 à midi le gouvernement fribourgeois de se rendre dans 24 heures. Ce délai expirait dont hier à midi, mais un parlementaire se présenta dans la matinée de hier au quartier général, apportant une lettre du gouvernement fribourgeois qui demandait un délai jusqu’à ce matin à 7 heures, délai qui fut accordé au grand mécontentement des différentes colonnes de l’armée fédérale qui avait occupé hier une partie des sommités qui dominent Fribourg. 

***

Du 11 au soir, la division Ochsenbein qui avait fait son entrée du côté de Laupen était également parvenue à ¾ de lieue de cette capitale du côté de Düdingen. Toutes les nouvelles confirment que la résistance a été très faible sur tous les points. On ne doutait pas que Fribourg capitulât ce matin. Le délai qu’il a demandé

était probablement combiné pour pouvoir être informé à temps des nouvelles de l’armée de (la) ligue dans le Freiamt, attaque qui a complètement échoué. 

Voici à cet égard ce qu’on nous rapporte: une colonne de troupes du Sonderbund, composée de quatre bataillons d’infanterie, deux batteries d’artillerie et deux compagnies de carabiniers s’empara à la faveur du brouillard du village de Dietwyl et se dirigea de là vers le pont de bateaux d’Ottenbach. Avertie de l’arrivée de la force ennemie, la garde du pont s’empressa de se retirer vers le bord opposé. Bientôt la colonne ennemie (parvint) sur la rive gauche de la Reuss et ouvrit le feu. Les troupes fédérales quoique en nombre beaucoup moins considérable ripostèrent vigoureusement à cette attaque dans laquelle se signalèrent au dessus de toute éloge la compagnie d’artillerie Scheller et la compagnie de carabiniers Huber qui furent plus tard efficacement secondées par la compagnie Zeller. Presque tous les coups de ces batteries de l’armée fédérale ont porté tandis que l’artillerie ennemie, qui était de même force, n’a fait aucun mal. Nos ennemis ont perdu dans cette affaire plus de 50 hommes. Quant à l’armée fédérale, on a déploré la perte de dix hommes. 

Papier découpé de Hans Jakob Hauswirth (1809-1871) représentant très probablement les combats du Sonderbund. © Musée du Pays-d’Enhaut à Château-d’Œx.

***

Des nouvelles postérieures annoncent que dans une affaire générale qui a eu lieu hier près de Muri, dans laquelle l’armée fédérale a fait des prodiges de valeur, l’armée de (la) ligue a dû se replier sur le canton de Lucerne après avoir laissé sur le champ de bataille plus de 200 hommes.   

***

Du 14 novembre à 8 heures du soir, Fribourg a capitulé et s’est rendu aujourd’hui à l’armée fédérale (qui) a fait son entrée à 10 heures du matin. Il y a eu un engagement sérieux dans le lequel les troupes vaudoises se sont distinguées.

Il n’y a eu qu’un petit nombre de morts et de blessés. L’état-major du général Dufour s’est transporté d’Avenches à Morat où il est arrivé une masse de troupes d’infanterie et d’artillerie. Le bataillon Grandjean a occupé Belfaux. Un avant poste de voltigeurs, qui s’était avancé à dix minutes pour faire une reconnaissance, a reçu plusieurs décharges d’artillerie sans être atteint. Romont: toute la journée s’est passée calme et tranquille, le préfet était à Fribourg, son lieutenant avait abandonné le pouvoir, l’autorité communale qui se trouvait privée de toutes communications avec le gouvernement prit les affaires en main. Cette autorité très aimée et respectée, apprenant que les troupes fédérales allaient franchir la frontière, fit réunir les citoyens de la ville en assemblée générale. 

L’autorité exposa à la population la situation grave où l’on se trouvait et il fut décidé à l’unanimité qu’on renoncerait au Sonderbund et que l’on respecterait les arrêtés de la Diète. Après cette décision grave et solennelle, un cri universel s’échappa de tous les cœurs. A l’instant même l’étendard fédéral fut arboré. On vit le drapeau rouge et blanc et le brassard à chaque bras de la population entière de Romont. Les autorités ont abandonné le gouvernement actuel, l’un d’eux portait un drapeau fédéral, la plupart des citoyens avaient le brassard rouge et blanc. Le porteur de la bannière fédérale a adressé une allocution au commandant de la division qui y a répondu avec chaleur.

***

Des individus soupçonnés d’espionnage ont été mis en arrestation. Quelques uns ont été relâchés immédiatement. Deux ou trois ont été retenus parce que leurs réponses n’ont été satisfaisantes sous aucun rapport. Il y a maintenant sept bataillons d’infanterie cantonnés de Montreux à Lavey, trois batteries d’artillerie et quatre compagnies de carabiniers en bonnes dispositions.

***

Quatre bataillons du Sonderbund avec deux batteries d’artillerie des carabiniers se sont, à la faveur du brouillard, portés dans les environs de la Reuss, aux environs de Muri, en vue de s’emparer du pont de cette rivière et de passer sur la gauche. Les troupes fédérales s’étaient retirées de cet endroit, un peu auparavant, ne présumant pas l’attaque mais heureusement, une vingtaine de paysans du Freiamt sont allés les avertir. L’artillerie zurichoise est arrivée à propos et a répondu avec courage et persévérance à celle du Sonderbund ainsi que les carabiniers fédéraux mais comme il n’y avait que trois compagnies d’infanterie fédérale, elle a dû se replier devant des forces supérieures. Cependant, le pont sur la Reuss a été enfoncé de telle sorte que le but de l’expédition a été manqué. L’attaque sur le pont de la Reuss près de Lucerne a été précédé d’une fausse attaque du Sonderbund contre Kappel fausse attaque poussée un peu avant. L’hôtel des Bains d’Yverdon est préparé pour recevoir cinquante lits aux blessés et malades de l’armée fédérale.

Écrit le 18 novembre 1847 par Pierre François Varidel de Prahins,
caporal de grenadiers pour le Sonderbund.

*****

Texte retranscrit par la Classe 11 VP1 d’Ollon:

Nicolas Durussel, maître de classe; Marion Abbet, Margaux Amateis, Valentine Baumann, Fanny Bühlmann, Lionel Buttet, Julie Chesaux, Victoria de Azevedo, Auriane Défago,
Fiona Despont, Jessica Germann, Emilie Heiniger, Gaël Jaggi, Nicolas Morattel, Fiona Müller, Tim Pachoud, Iliana Signer.


Cet article est issu du dossier sur la guerre du Sonderbund, paru dans le numéro d’avril 2018 de Passé simple,
mensuel romand d’histoire et d’archéologie, www.passesimple.ch


Caporal de grenadiers

François Varidel participe à la guerre du Sonderbund en tant que caporal dans la réserve de l’armée fédérale. Il fait partie du bataillon Déglon. A partir du 8 novembre, ce bataillon désarme plusieurs villages fribourgeois proches de la frontière vaudoise. François Varidel sera libéré vers le 20 novembre. Le 23 novembre, le Nouvelliste Vaudois annonce le licenciement des six bataillons de la réserve, dont le bataillon Déglon. Beaucoup d’informations figurant dans le carnet de François Varidel sont reprises de la presse de l’époque. Ce dernier rend ainsi compte d’événements auxquels il n’a pas participé, comme, par exemple, les combats sur la Reuss. En revanche, il devait probablement se trouver non loin de Fribourg lorsque cette ville a capitulé. Si François Varidel emprunte beaucoup d’informations aux journaux, il les reformule parfois à sa manière. Ainsi, le 12 novembre, à Bex, des individus sont soupçonnés d’espionnage. François Varidel tient cette nouvelle du journal, mais omet de préciser le lieu de leur arrestation.


Effectif d’un poste de garde

Dans son carnet, François Varidel détaille la composition d’un poste de garde. Il est à relever la présence d’un tambour pour donner l’alarme:

«Poste de Surpierre. Troupes confédérées, première division, seconde brigade.

Rapport de la garde montante à la maison de Ville.

Le mot de ralliement est Rotterdam. Le cri de guerre est Rhum. La garde forte de factionnaires. 

N°1 un officier
N°2 un sergent 

N°3 deux caporaux
N°4 un tambour 
N°5 15 soldats 
Total 20 hommes».


Pour en savoir davantage: La Guerre du Sonderbund. La Suisse de 1847,  Pierre du Bois. Paris, 2002.


Précédemment dans Bon pour la tête

Un quidam nommé François Varidel, par la classe 11 VP 1 / Ollon: Nicolas Durussel, maître de classe; Marion Abbet, Margaux Amateis, Valentine Baumann, Fanny Bühlmann, Lionel Buttet, Julie Chesaux, Victoria de Azevedo, Auriane Défago, Fiona Despont, Jessica Germann, Emilie Heiniger, Gaël Jaggi, Nicolas Morattel, Fiona Müller, Tim Pachoud, Iliana Signer.

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