L’indépendance bidon du Kosovo

Publié le 21 février 2018

Des enfants fêtent la soi-disant indépendance de leur pays. L’un tient un drapeau kosovar, l’autre un ballon avec l’aigle à deux têtes albanais. – © Luc Chessex

Difficile de manquer cet événement: les Kosovars fêtaient les 10 ans de leur indépendance ce week-end. Le sont-ils pourtant vraiment, indépendants? Indépendants de quoi d’ailleurs? Au niveau économique? Au niveau des institutions? Au niveau géopolitique? Libre et autonome: c’est ce que le Kosovo voudrait faire croire, à grand renfort de concerts et de cérémonies officielles. Il est vrai que ce week-end, la fête était belle dans la capitale. Pourtant, rien n’était vraiment sincère, tout était «proclamé», avec un sourire un peu forcé.

Le premier volet du reportage de Diana-Alice Ramsauer
et du photographe Luc Chessex


Les jeunes de la capitale sont très connectés. Sur ce point, aucune différence avec leurs homologues plus à l’ouest.

«Dix ans d’indépendance? reprend l’Ambassadeur de Suisse au Kosovo Jean-Hubert Lebet, c’est une date importante. L’indépendance avait soulevé de grands espoirs en 2008. Mais, 10 ans après, beaucoup sont déçus. Il s’agit maintenant de tirer les leçons de cette première décade.» Faisons donc le bilan.

L’Ambassadeur suisse au Kosovo, Jean-Hubert Lebet, estime que c’est bien
plus une gouvernance fonctionnelle qui manque à ce pays que de l’argent.

Le Kosovo indépendant, lustré pour l’occasion

Le 17 février 2008, le Kosovo déclarait l’indépendance. Par un temps glacial approchant les -20 degrés, une foule très dense s’était retrouvée dans les rues de la capitale pour fêter le début de ce qu’elle espérait être une nouvelle ère. Dix ans plus tard, la réussite et l’indépendance sont incarnées par la chanteuse Rita Ora, double nationale kosovare britannique: grande pop-star dans le milieu anglo-saxon. Une scène gigantesque, des écrans rediffusant le show dans toute la rue principale et des décibels à la limite de l’indécence. A en croire les répercussions médiatiques, le Kosovo indépendant brille. Mais les habitants ne sont pas naïfs. «C’est du tape à l’œil, nous dit un homme édenté devant l’ambassade suisse. Nous préférions que l’Etat mette tout cet argent dans les politiques publiques. Vous voyez tous ces gens devant? Ils sont là pour obtenir un visa pour l’Europe.» 

De nombreuses personnes travaillant pour des sortes d’agences «touristiques» font le pied de grue devant l’ambassade suisse dans l’attente de clients qui auraient besoin d’aide pour la constitution de dossier de visas. La majorité parle très bien anglais; certains ont vécu en Australie ou dans d’autres pays.

En effet, cet homme n’est pas seul à attendre aux portes de la maison diplomatique. Des dizaines de personnes défilent pour un rendez-vous au Centre consulaire régional abrité par l’Ambassade suisse et qui s’occupe des visas pour différents pays. «Il y a eu une augmentation de 17% en 2017 comparée au nombre de demandes déposées en 2016», commente l’Ambassadeur Jean-Hubert Lebet. Et cette administration a permis la mise en place d’un petit business bien huilé: des responsables d’agences «touristiques» tournent devant la bâtiment ocre afin de proposer leurs services: «Nous les aidons à remplir les formulaires, parfois en anglais, et à constituer leur dossier.» 20 €, c’est le coût pour avoir une demande faite propre en ordre. A cela s’ajoute 60 € pour l’administratif officiel. Une somme importante pour des gens qui gagnent en moyenne 250 € par mois, sachant que peu d’entre eux n’obtiennent le sésame, même pour une simple visite touristique.

«Je ne suis pas raciste, mais…»

L’indépendance du Kosovo, c’est aussi et surtout l’autonomie par rapport à la Serbie pour la communauté majoritaire albanaise du Kosovo (plus de 90%). Un nœud important et encore douloureux de l’histoire contemporaine, qui fait suite à la dissolution de la Yougoslavie. Un très grand nombre d’entre eux verraient d’ailleurs d’un très bon œil le ralliement de leur pays à leur voisin du Sud: le Premier ministre albanais Edi Rama l’a bien compris ce weekend, lorsqu’il a évoqué une possible unification entre les deux pays.

Il est difficile de comprendre le conflit entre les Albanais et les Serbes du Kosovo sans observer le côté «ethnique». En effet, il ne s’agit pas uniquement d’un problème de langue – même si elles diffèrent effectivement –, mais bien d’une question plus générale. Aujourd’hui, les panneaux de circulation sont d’ailleurs écrits en albanais et en serbe et les documents officiels peuvent être demandés dans les deux langues.

Seules quelques régions sont restées serbes (ou «kosovares-serbes» devrions-nous dire pour être politiquement correct) après la guerre du Kosovo. «Nous n’avons plus de problèmes avec eux, nous assure la nouvelle génération. Nous voulons regarder vers l’avenir, pas vers le passé». Pourtant, lorsqu’on leur demande s’ils ont des amis kosovars-serbes, la réponse est toujours la même: «Désolé, mais non je n’en connais pas vraiment.»

Les autorités ont installé de nombreux cœurs bleus et jaunes or à l’occasion de la fête de l’indépendance et organisé nombre d’animations pour les enfants.

Si à Pristina, peu parlent d’un ralliement avec l’Albanie, cet aspect du conflit interne est rappelé par le drapeau albanais, omniprésent. «Pourquoi on en a un dans le couloir? répète après moi la jeune réceptionniste de l’hôtel, Oh… on l’avait accroché pour le jour de l’indépendance de l’Albanie en novembre dernier et on l’a laissé.» Une fête qui avait encore été plus grosse que celle de ce weekend dit-elle, comme si cela paraissait normal.

Les étoiles du drapeau kosovar, de même taille, donnent une place égales aux six communautés ethniques vivant dans le pays. Cela n’est certainement pas un hasard qu’il soit par ailleurs composé de certains éléments européens: le bleu et les étoiles.

Nombre de personnes ne reconnaissent pas le drapeau kosovar comme
symbole officiel. Dans des discussions – même non-politiques –, il n’est
pas rare d’entendre les gens s’appeler eux-même des «Albanais».

Aujourd’hui donc, trois mois après, le drapeau est encore là. Il ne s’agit visiblement pas d’un simple oubli ni d’un acte isolé. En effet, les rues sont couvertes de l’aigle à deux têtes sur fond rouge tandis que le drapeau kosovar, bleu avec 6 étoiles qui représentent toutes les ethnies habitant sur le territoire peine à faire le poids. Malgré la volonté d’imposer ce symbole au peuple kosovar, cela ne prend pas: le drapeau est parfois décroché, d’autre fois même brûlé, y compris pendant cette période où le sentiment national (kosovar) devrait primer.

Les marchands de drapeaux étaient nombreux sur l’Avenue Mère Teresa (la grande rue piétonne de Pristina). Certains n’offraient que des drapeaux kosovars ou albanais, d’autres, favorisaient également les symboles internationaux ou de l’armée indépendantiste UÇK. Aucun ne s’est permis de vendre des drapeaux serbes.

Des éoliennes à l’abandon 

Et financièrement, le Kosovo, indépendant? Non, certainement pas. La population sur place vit en grande partie grâce à l’argent de la diaspora qui comble les salaires trop bas pour vivre ou fait office d’assurance chômage pour les 30% de la population qui n’ont pas de travail. Les investissements ne s’arrêtent par ailleurs pas à une aide familiale. La grande cathédrale Mère Teresa par exemple, érigée au centre de la ville, au milieu des minarets, symbole d’une acceptation (déclarée en tous cas) de toutes les religions a d’ailleurs été en grande partie financée par des dons de kosovars catholiques émigrés en Suisse. «Tous mes amis chrétiens en Suisse ont donné des sommes importantes», nous dit le pasteur Artur Krasniqi, proche du premier Président pacifiste, Ibrahim Rugova, élu avant 2008.

Le pasteur Artur Krasniqi raconte: «J’ai toujours habité à Pristina, mais j’ai eu
quatre passeports différents: yougoslave, serbe, de l’ONU et kosovar.»

Ibrahim Rugova a été le premier président du Kosovo avant son indépendance
en 2008. Il est parfois surnommé le «Gandhi des Balkans» en raison de sa
lutte non-violente. Emporté en 2006 par un cancer, il n’aura jamais connu
l’indépendance de son pays.

Des investissements étrangers, on en voit un peu partout au Kosovo: à différents degrés de réussites d’ailleurs. En voiture, direction la campagne, des entreprises aux noms italiens, allemands ou suisses s’alignent. A côté de Pristina, des éoliennes à moitié construites tombent en ruines: ce sont les vestiges d’un investissement, allemand semblerait-il, qui n’a jamais pu être mené à bien.

Les grues hantent la ville de Pristina. Beaucoup de bâtiments semblent pourtant en «stand by», dans l’attente de financement? d’autorisation? de pot-de-vin?

Pas de McDonald à l’horizon. En revanche, l’influence des cultures étrangères est bien présente, qu’elle soit américaine ou italienne.

Si les investissements privés étrangers sont donc parfois des échecs et peinent à décoller, la communauté internationale, elle, persiste à alimenter la perfusion kosovare. La Suisse, à elle seule, a prévu un budget de 78 millions de francs pour la coopération internationale (budget 2017-2020 selon l’évaluation de la direction du développement de la coopération, DDC, en collaboration avec le secrétariat à l’économie, SECO). Au travers de cette aide, elle soutient l’effort international en matière de gouvernance, contribue à des projets favorisant l’économie, et est active dans le domaine de la santé. En ce qui concerne les infrastructures, le Kosovo doit d’ailleurs une grande partie de son système d’eau potable aux investissements helvétiques. 

 Un produit des Nations unies 

La Suisse a toujours eu un lien bien particulier avec le Kosovo en raison notamment des 200’000 ressortissants kosovars sur son territoire (environ 10% de la population du Kosovo). Elle n’est pourtant pas la seule à être présente sur place. Les rues de Pristina sont couvertes de drapeaux étrangers, suisses, italiens, européens et surtout américains. «Le Kosovo est un produit des Nations unies, explique le pasteur, Artur Krasniqi. La ratification de constitution a été suivie de près par l’ONU, et les principes fondamentaux ont été proclamés: les principes de paix, de démocratie, d’égalité (entre les ethnies), la primauté du droit, etc. C’est une construction.»

Au Kosovo, environ 50% de la population a moins de 25 ans. Et la moitié est au chômage. Beaucoup rêvent donc de partir. «Que fais-tu au Kosovo?!, m’a demandé une caissière. Moi je pourrais tuer pour venir en Suisse…»

Les jeunes de la capitale se retrouvent en grande partie dans cette définition très libérale au sens politique, du pays. Ils ne sont pourtant pas dupes quant à l’application réelle de ces règles. «Nous sommes un pays avec des lois très progressistes, mais la mentalité ne suit pas du tout. Par exemple: le mariage homosexuel est permis dans la constitution et pourtant la majorité des gens ici n’est pas prête à l’accepter. C’est l’une des nombreuses contradictions.» Il ajoute: «Du jour au lendemain, il y avait des règles édictées par des puissances étrangères au nom du nouveau gouvernement kosovar. Les plaques de voitures par exemple devaient être changées et homologuées. Personne ne l’a fait, et il n’y avait aucune autorité réelle pour appliquer cette règle. Encore aujourd’hui, c’est pareil. Nous avons de très bonnes règles très libérales, mais personne pour les mettre en œuvre.»

Si la minorité serbe se sent parfois en danger ou exclue de la société albanaise du Kosovo, elle peut néanmoins toujours compter sur la Serbie pour la soutenir. Ce n’est pas le cas des Roms, l’une des communautés les plus pauvres de l’un des pays les plus pauvres d’Europe.

 Les mafieux ne sont pas à Pristina 

Si les autorités et la police n’arrivent pas à mettre de l’ordre pour de simples questions de plaques d’immatriculation, devrait-on alors avoir peur de la criminalité au Kosovo, alors que les rues paraissent si sûres, même tard le soir? Artur Krasniqi ironise: «Non pas du tout. C’est vrai qu’il y a de la criminalité et surtout, beaucoup de corruption chez nous. Mais il ne faut pas avoir peur: tous les grands chefs de la mafia kosovare sont en Suisse ou en Europe, pas à Pristina!». 

Une odeur de gaz d’échappement imprègne les habits aussitôt dans la rue. Il y a quelques semaines, la ville était tellement polluée que certains piétons portaient des masques. Le pays est principalement chauffé grâce à une usine de charbon juste à côté de Pristina.

En effet, toutes les castes politiques semblent touchées par la corruption, certaines plus que d’autres: le président au pouvoir, Hashim Thaçi, comme le chef de l’opposition Albin Kulti (leader de Vetëvendosje) ainsi que les organisations internationales. «Beaucoup de gens ont un intérêt à garder le système dysfonctionnel comme il l’est maintenant, y compris les Nations unies ou l’Europe.» Il ajoute: «Vous savez, le Kosovo est comme un cadavre que l’on trouverait dans une rue. On a beau sentir que son pouls est à l’arrêt, il faut attendre le médecin pour constater le décès. Le problème ici, c’est qu’il n’y a personne pour prendre la responsabilité de cette catastrophe. Alors on préfère le statu quo.»

De longues allées d’immeubles style soviétique s’étendent le long des rues de Pristina, héritage de la période yougoslave. Les loyers du centre-ville sont pourtant chers: plus de 200 € pour un 2 pièces, selon un habitant de l’un d’eux.


Brève histoire du Kosovo

Après la Seconde Guerre mondiale, le Kosovo intègre la Yougoslavie. Cette fédération de plusieurs pays (la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, la Serbie, le Monténégro et la Macédoine) est menée par le communiste Josip Broz Tito. Les habitants de ce petit pays sont majoritairement albanais et musulmans.

1974
Le Kosovo devient par la suite «province autonome» de la Serbie notamment parce que cette-dernière considère qu’il est le berceau de leur identité et de leur religion.

1989
Slobodan Milosevic restreint considérablement l’autonomie du Kosovo, provoquant des réactions violentes. Ibrahim Rugova tente de rendre l’indépendance au Kosovo de manière diplomatique en créant un gouvernement parallèle. Celui-là n’est alors pas reconnu au-delà des frontières.

Années 90
Le conflit entre Serbes et Kosovars s’accentue encore lorsque la Yougoslavie s’effrite au début des années 90. La guerre du Kosovo se déroule entre 1998 et 1999. Elle oppose les forces serbes et les séparatistes albanais (connus sous l’acronyme UÇK, dont le Président du Kosovo actuel Hashim Thaçi a fait partie). On parle d’environ 13’000 morts et près d’un million de réfugiés avant que l’OTAN bombarde la Serbie, acte mettant fin à la guerre.

1999
Le Kosovo est mis sous protection de l’ONU et de l’OTAN. A cette époque, même si la situation n’est pas comparable à celle vécue pendant la dernière décennie, les tensions entre Serbes et Albanais sont palpables.

2008
L’indépendance est proclamée et reconnue rapidement par les Etats-Unis et la Suisse, notamment. Aujourd’hui, de nombreux pays ne reconnaissent encore pas le Kosovo. Parmi eux: la Serbie, la Russie ou l’Espagne.


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Les reportages Bon pour la tête au Kosovo

(2) Swisscoy: Lukas, Vaïc, Tabea, Bruno, quelle est votre mission exactement au Kosovo?, par Diana Alice Ramsauer et Luc Chessex (photos)

(3) Le Kosovo, pion de la Turquie, par Diana Alice Ramsauer et Luc Chessex (photos)

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