Miguel Bonnefoy enlumine la légende vécue des siens
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Un bonheur de lecture à peu près sans pareil de nos jours marque la découverte du dernier roman de Miguel Bonnefoy, intitulé Le Rêve du jaguar et gratifié l’automne passé de deux grands prix littéraires, lesquels s’ajoutent à ceux qui ont marqué la reconnaissance immédiate de ses ouvrages précédents. A ceux-là, nul doute que vous reviendrez fissa si vous les avez loupés jusque-là, comme c’est le pendable cas du soussigné. On en veut plus! en attendant le probable chef-d’œuvre à venir, car ce gars-là, se dit-on en pariant sur l’avenir (comme lui d’ailleurs le reconnaît avec modestie dans ses interviouves) a l’étoffe d’un grand écrivain.
Dès les premières pages, ainsi, de ce roman à la fois picaresque et poétique, son jaguar nous prend par la gueule et ne nous lâchera pas avant le dernier paragraphe de la saga nous ramenant au premier, sur le parvis d’une église dédiée à San Antonio où une mendiante muette au prénom de Teresa découvre un nouveau-né enveloppé dans un lange contenant, comme un premier message de repentance et de recours à un possible amour à venir, une petite rouleuse à cigarettes de métal argenté aux jolies gravures…
Mais où nous emmène donc ce galopant galopiau avec son début de feuilleton à la Dickens? Où l’auteur a-t-il déniché l’histoire de ce gosse mendiant à deux ans, apprenant tôt à se défendre et dont nous savons déjà qu’il aura plus tard en ces lieux une rue à son nom, d’abord mal aimé par sa mère...
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