En direct de Gaza, un journaliste palestinien nous parle

Publié le 19 juillet 2024

Des habitants de la bande de Gaza explorent les décombres de la mosquée al-Amin Muhammad à Khan Younis, le 8 octobre dernier. © Palestinian News & Information Agency (Wafa) – source officielle in contract with APAimages

La fièvre américaine, le désarroi français… encore des raisons de détourner le regard du Moyen-Orient. Or les bombes tuent tous les jours à Gaza, la colonisation de la Cisjordane avance à marche forcée. Les témoignages sur la tragédie humanitaire s’accumulent. Nous avons pu interroger sur d’autres aspects un journaliste de Gaza, Hilmi Moussa. Qui s’exprime librement et sans pathos. Quoi que l’on pense de cette guerre, son propos mérite d’entre entendu. Entretien signé Jacques Pilet et Malek El-Khoury.

J.P. & M.E.K.: Que reste-t-il de l’administration civile de Hamas à Gaza? 

Hilmi Moussa: Il est difficile bien sûr d’estimer la situation de l’administration civile de Hamas vu la situation de guerre dans laquelle nous nous trouvons. Et surtout la destruction systématique, qui ne semble pas encore terminée, de la part de l’envahisseur de tous les instruments de l’administration. Elle a certainement affaibli les capacités de gestion de Hamas. L’occupation des zones frontières aux abords de Rafah a encore plus réduit la capacité économique de ce groupe à gérer Gaza. L’occupant a notamment détruit systématiquement les postes de police, particulièrement ceux qui abritaient les aides ou qui poursuivaient les délits et les crimes. Cela a beaucoup affecté la gestion économique et sécuritaire de la bande. Malgré tout cela la population, que ce soit la classe économique ou l’homme de la rue, respecte la présence de Hamas au moins pour sa poursuite de la résistance. Bref si l’on ne considère que sa gestion civile, je parle de l’économie, de l’enseignement, de la santé, de la sécurité, on peut certes affirmer que celle-ci est affaiblie sous la pression. Provisoirement. Celle-ci peut se remettre très rapidement dès que l’occasion se présentera.

Y a-t-il encore des écoles opérationnelles? Si oui, qui les gère? Qui sont les profs et y a-t-il encore des élèves?

Il est vrai que les bombardements israéliens ont particulièrement ciblé dès le début les écoles et les universités. Les décombres de ces bâtiments ont ensuite servi d’abri aux réfugiés qui s’y sont entassés tout en se déplaçant d’une zone à l’autre. Mais l’occupant a continué de cibler ces lieux de refuge de manière systématique. Il est donc difficile de dire qu’il existe actuellement un système d’enseignement. Malgré cela dans de nombreux camps, des efforts sont faits pour permettre aux enfants de rester en contact avec le cycle scolaire. Mais ces lieux sont aussi des cibles «privilégiées» des Israéliens qui ne perdent pas une occasion de les bombarder. Ces déplacements incessants de la population d’une région à une autre empêchent vraiment l’instauration d’un enseignement. Rendu de plus difficile voire presque impossible à distance en raison des coupures d’électricité et d’internet.


«Personne ne diverge sur le fait que notre peuple est obligé de payer un prix pour acquérir sa liberté.»


Et en ce qui concernes les hôpitaux?

Malgré les destructions systématiques des hôpitaux, ceux-ci essaient de rassembler le maximum de leurs moyens et capacités restantes pour continuer à opérer, comme cela se passe dans le Nord de Gaza. Comme l’hôpital du Retour (Al Aoudeh) ou l’hôpital indonésien, ou l’hôpital Ach-Chifa, ou celui de Jean-Le-Baptiste. Dès qu’un hôpital peut être utilisé un tant soit peu, il l’est. La même chose se passe au centre et au sud de la bande. Mais c’est une évidence que l’occupant cible exprès les hôpitaux comme récemment l’hôpital Nasser à Khan Younès, ou celui de Abou Youssef An-Najjar ou l’hôpital Koweitien à Rafah et tout récemment l’hôpital européen. Dès qu’une de ces institutions veut reprendre son souffle, elles sont à nouveau la cible des bombardements incessants. Par exemple ce n’est pas par hasard que le représentant du ministère du Travail, M. Ihab Al-Ghoussayn, ait été tué sciemment et d’autres innocents avec lui. Sans parler du fait qu’Israël considère l’UNRWA comme une organisation terroriste et détruit systématiquement tous ses centres, ses dépôts et tente de trouver une autre organisation qui la remplacerait. Alors que les deux tiers des habitants de Gaza dépendent du soutien de l’UNRWA, surtout alimentaire.

Comment réagit la société gazaouie quand on leur dit que la guerre risque de durer et même pour encore des années?

Le peuple palestinien, comme tous les autres peuples de la terre, a des points communs et de rencontres, des divergences et des contradictions sur certains points. Mais on peut dire que la majorité écrasante des Palestiniens de Gaza considèrent Israël comme un ennemi et l’on n’a pas besoin de les convaincre de cela. La plupart des habitants de Gaza sont des réfugiés dont les parents ont été chassés de leurs villes et de leurs villages en Palestine par Israël. Ils sont originaires de Haifa, Yaffa, Bina, Ashdod, Majdel, Lod, Ramleh et de centaines d’autres lieux et villages. Ceux-là pensent que la présence d’Israël est la cause de la Nakba.

Il est vrai cependant que les Palestiniens sont parfois divisés par rapport à la manière de récupérer leurs droits et aussi par rapport au prix à payer pour cela.

Ces divergences n’empêchent pas la rue de se mobiliser derrière le droit des groupes palestiniens de résister à l’agression. Certes il y a des personnes plus capables que d’autres de supporter les sacrifices. Mais personne ne diverge sur le fait que notre peuple est obligé de payer un prix pour acquérir sa liberté.

Bien qu’il y ait des limites à la capacité de supporter de tels sacrifices. Plus de 90% de la population gazaouie au moins a été obligée de se déplacer plusieurs fois au cours de ces dix derniers mois. La situation humanitaire, sociale, économique est très difficile et Gaza se trouve effectivement encerclée, c’est une des raisons qui fait que la longévité de la guerre est un cauchemar, surtout dans certaines parties de la bande qui se trouvent en état de famine. La prolongation des hostilités est un souci pour beaucoup, d’autant plus que c’est la première fois que l’on se trouve dans une situation aussi grave.

Les combattants ont-il les moyens dont ils ont besoin pour résister pendant une si longue période?

La Résistance «perce le roc» (traduction littérale, pour dire qu’elle fait tout ce qui lui est possible) pour résister et son soutien principal est le capital humain qui croit en son droit à la vie et à l’indépendance. En ce qui concerne les moyens réels, la Résistance utilise tous les moyens à disposition, particulièrement le recyclage des bombes israéliennes qui n’ont pas explosé ainsi que le matériel militaire pris à l’ennemi.

Y a-t-il une connexion militaire pour le renflouement de l’armement?

Il est difficile de répondre s’il existe un canal de réapprovisionnement à partir de l’extérieur de la bande. Déjà cela était difficile dans le passé, cela semble être encore plus difficile dans la situation actuelle, surtout avec l’occupation par Israël de Rafah et de la zone limitrophe avec l’Egypte, ainsi que le contrôle quasi complet de la côte et de toutes les frontières.

Est-ce que les habitants de Gaza savent ce qui se passe dans les territoires occupés de Cisjordanie (TO)?

Evidemment tout le monde est au courant de ce qui se passe dans les TO. Après tout nous sommes un seul et unique peuple. Il est vrai que les éléments de résistance à Gaza ne sont pas les mêmes que ceux des Territoires ou de Jérusalem. C’est une Vérité de La Palisse de dire que ce qui se passe dans les TO, ses villes et ses quartiers est une continuation de ce qui se passe à Gaza. Car Israël ne différencie pas entre un Palestinien et un autre. A Gaza on suit de très près ce qui se passe dans les TO de même que ce qui se passe à la frontière libanaise. Tout cela est un seul et unique combat, une seule et unique opération.


«Le Palestinien a un droit qu’il défend et attend du reste du monde qu’il l’aide à y accéder. Le Palestinien regrette qu’une bonne partie des Etats différencient entre droit et droit, entre sang et sang.»


Quels sont les mouvements les plus actifs en Cisjordanie?

Il n’y a pas grande différence entre les mouvements et les groupes opérant à Gaza ou dans les Territoires. C’est vrai que dans Gaza c’est le Hamas et le Jihad Islamique qui sont prédominants alors que dans les TO ce sont le Fatah, le FPLP et FDPLP, mais il s’agit simplement de dénominations diverses mais pas de différences dans la conduite de la Résistance.

A votre avis, pourquoi y a-t-il si peu d’informations qui circulent dans la presse internationale sur ce qui se passe dans les TO? Il y a comme une chape de silence sur ce qui s’y passe, pourquoi?

Ce n’est pas tout à fait vrai qu’il y a un silence sur ce qui se passe dans les TO dans la presse internationale. Mais la cruauté de ce qui se passe à Gaza l’emporte dans les nouvelles et relègue ce qui se passe dans ces territoires. Mais l’augmentation de la résistance comme à Jénine, le camp de Nour ech Chams à Toulkarem remet cette réalité à la surface. En général l’information internationale se dirige souvent vers les endroits les plus chauds et évite de parler des zones où il ne se passe apparemment pas grand-chose de nouveau.. Par exemple la guerre en Ukraine a souvent éclipsé celle de Gaza dans les nouvelles.

A votre avis, quels sont les évènements essentiels qui se passent et/ou se sont passés ces dernières semaines dans les TO auxquels nous avons trop peu porté d’attention?

Depuis que la droite a pris le pouvoir en Israël, son objectif principal fut de régler le conflit dans les TO par la colonisation intensive dans le maximum de régions et de repousser les Palestiniens dans des zones reculées, isolées. Cette droite pense qu’en occupant le plus de terres possible, si les Palestiniens vivent reclus, cela empêchera la création d’un Etat Palestinien. En outre les divisions inter-palestiniennes ont encore plus encouragé cette droite à croire en l’accomplissement de ce but. Il est évident que l’objectif principal est l’occupation de Jérusalem et de ses environs, puis de Hébron, puis de Naplouse pour des raisons idéologiques et d’occuper la Vallée du Jourdain pour des raisons à la fois économiques et sécuritaires. Dès le 7 octobre, le pouvoir israélien a eu en outre pour objectifs l’exil des Palestiniens de Gaza et la fin du conflit dans les TO en faisant de l’Autorité Palestinienne une marionnette, en la privant de toute autorité et de force. C’est pour cela qu’il tente depuis le début de séparer physiquement et de couper les communications entre les zones des TO et Jérusalem-Est. Et de diviser dans l’espace les Juifs et les musulmans comme c’est le cas avec le Tombeau des Patriarches à Hébron.

Il existe une sorte de «guerre» de la communication dans le monde en ce qui concerne la Palestine. Les Palestiniens sont-ils conscients de cette dimension du conflit?

Malgré toutes les restrictions que l’occupant a imposées aux Palestiniens pour empêcher le contact avec le reste du monde, les habitants de Gaza ont toujours trouvé les moyens de communiquer et de s’informer. Il est vrai que 90% de la population n’ont pas de panneaux solaires pour générer de l’électricité, mais ils réussissent toujours à charger leurs téléphones portables avec des petites batteries. Il est vrai que la grande majorité ne dispose pas d’électricité pour faire marcher leurs TV, mais les cafés-internet se sont multipliés et permettent de suivre les nouvelles internationales à travers la radio ou la télévision. Tout déplacé palestinien tient à suivre ce qui se passe chez lui et à le faire savoir au monde.

Quel est justement le principal message que vous souhaitez transmettre au monde?

Il n’y a d’autre message que celui-ci. Le Palestinien a un droit qu’il défend et attend du reste du monde qu’il l’aide à y accéder. Le Palestinien regrette qu’une bonne partie des Etats différencient entre droit et droit, entre sang et sang. Il attend que le monde applique le Droit International et la Justice Internationale pour arrêter cette agression, mettre fin à l’occupation et œuvrer à l’avènement de la Paix, précisément basée sur ces principes de justice et de droit.

Voyez-vous un inconvénient à ce que votre nom soit cité?

Je n’ai aucun inconvénient à ce que vous citiez mon nom: Hilmi MOUSSA, journaliste palestinien.


Le Parlement israélien a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une résolution s’opposant à «la création d’un Etat palestinien». Cette résolution symbolique, proposée par un député de droite de l’opposition, a recueilli le soutien de 68 élus de la coalition au pouvoir et de l’opposition. Neuf députés ont voté contre. Selon cette déclaration, «la Knesset s’oppose fermement à la création d’un Etat palestinien à l’ouest du Jourdain» c’est-à-dire en Cisjordanie (territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 en violation du droit international) ou dans la bande de Gaza, aujourd’hui dévastée par la guerre qu’y mène Israël en représailles à l’attaque du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre. «La création d’un Etat palestinien au cœur de la terre d’Israël constituera un danger existentiel pour l’Etat d’Israël et ses citoyens, perpétuera le conflit israélo-palestinien et déstabilisera la région», ajoute le texte.

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