Roumanie

Le voyage chahuté d’Ursula
Il est fait grand bruit autour d’une fable alarmiste, d’un incident minuscule lors du vol de la présidente de la Commission européenne entre la Pologne et la Bulgarie: la perturbation du GPS attribuée à la Russie et facilement surmontée comme cela est possible sur tous les avions. Quasiment rien en revanche sur les manifestations qui ont marqué son passage et en disent long sur le malaise qui s’étend à l’est de l’Europe. Un peu d’histoire aide à comprendre.

D’où monte le vent «souverainiste» en Europe de l’Est?
Quasiment une voix sur deux, en Roumanie et en Pologne, est allée vers cette mouvance à l’appellation fumeuse. Ancrée sans doute à droite de la droite classique. Un phénomène semblable s’esquisse Tchéquie. C’est grave, docteur?

Entre euphorie et déception, la Roumanie face à ses casse-têtes
Il y a une façon toute simple de résumer ce qui s’est passé en Roumanie. Le gentil candidat pro-européen, le bon, a éliminé l’excité trumpiste, le méchant. Donc tout va bien. Sauf que le pays va mal. Sa population diminue, le fossé entre riches et pauvres se creuse, comme la dette de l’Etat. Il faut y aller voir.

Extrémistes? Fachos? Pro-russes? La valse des étiquettes
Ces deux évènements donnent à réfléchir. Les services de renseignement allemands déclarent le principal parti d’opposition, l’AfD, «extrémiste de droite attesté». En Roumanie, le candidat «antisystème» arrive en tête du premier tour des élections présidentielles. Il est étiqueté «extrême-droite» et «pro-russe». Deux questions à se poser. Ces formations menacent-elles la démocratie de leur pays? Pour quelles raisons trouvent-elles la faveur d’un si grand pan de l’électorat?

«Aux armes, citoyens!»
Le lâchage brutal et méprisant de l’Europe par l’Amérique de Trump a de quoi choquer. Tout comme son rapprochement à tâtons de la Russie. Que la défense européenne soit à revoir, à s’unir, à se distancer des armements américains, c’est l’évidence. Mais est-ce à dire que la menace russe s’accroît sur toute l’Europe comme l’affirme Macron? Alors que Poutine patine en Ukraine, à sa porte. Doucement, les basses. Un peu de raison et moins d’émotion.

Le trésor volé de la Roumanie
Le vol, dans la nuit du 25 janvier, de plusieurs pièces archéologiques roumaines prêtées à un petit musée hollandais, met la Roumanie en émoi. Dans un pays agité par la campagne présidentielle qui s’amorce – les dernières élections ayant été annulées avec l’appui de l’UE – l’affaire prend désormais un tour politique.

Qui manipule qui?
Les discours de fin d’année des présidents français et allemand sur la démocratie et contre l’«ingérence extérieure» pourraient prêter à sourire si Emmanuel Macron et Frank-Walter Steinmeier ne nous prenaient pas pour des idiots incapables de nous faire une opinion. Car nos pays démocratiques en connaissent un bout sur les «ingérences». Et quiconque aujourd’hui nuance le discours dominant est accusé de diffuser des «fake news».

Le coup d’Etat en Roumanie et la dérive de l’UE
L’annulation d’une élection présidentielle, aux résultats pourtant incontestés, dans un pays membre de l’UE, aurait de quoi choquer. Or la Commission européenne ne bronche pas, trop satisfaite, sans doute, de la tournure que prennent les événements anti-démocratiques en Roumanie. Car les opinions de Călin Georgescu, le candidat indépendant vainqueur du premier tour, dérangent à bien des niveaux. Cette tactique du «deux poids deux mesures» ne fait toutefois que discréditer un peu plus l’UE.

Choc politique majeur en Roumanie
A croire les médias hâtifs, c’est tout simple: un candidat «pro-russe» et «extrémiste de droite» a gagné le premier tour des élections présidentielles en Roumanie, membre de l’UE et de l’OTAN. Evénement bien plus compliqué en fait et porteur de grands enjeux pour l’Europe.

Cārtārescu le visionnaire se la joue archange de roman
Avec «Théodoros», roman historico-poétique d’une fascinante splendeur verbale, Mircea Cārtārescu signe un chef-d’œuvre porté par un souffle irrépressible, avec un art de l’évocation sans pareil. Poème romanesque d’une beauté saisissante dans ses grandes largeurs autant que dans la polyphonie profuse et savoureuse de ses détails, cette saga à l’orientale, frottée de théologie parfois déroutante, voire délirante, paraît dans une traduction française, signée Laure Hinckel, d’une merveilleuse musicalité.

Colère contre Ringier en Roumanie
Deux nouvelles font grand bruit à Bucarest. Le groupe de presse zurichois licencie plusieurs journalistes célèbres du grand quotidien «Libertatea» (en sa propriété depuis 1994), l’un des deux premiers sites d’information du pays. En outre il ferme du jour au lendemain le journal sportif «Gazeta Sporturilor» qui allait fêter ses cent ans d’existence.

Tumultes en Roumanie autour des vaccins
Plusieurs journaux évoquent l’enquête du parquet roumain anti-corruption (DNA) pour abus de pouvoir contre les ex-ministres de la Santé Vlad Voiculescu et Ioana Mihăilă, ainsi que l'ex-Premier ministre Florin Cîţu. Il leur est reproché d'avoir acheté des quantités excessives de vaccins anti-Covid pendant la pandémie, en 2021, et d'avoir fait perdre des milliards de lei à l'Etat.

Ulrich Seidl aggrave son cas
Le controversé cinéaste autrichien revient avec «Sparta», film jumeau de son récent «Rimini». Avec ces portraits de deux frères aux modes de vie problématiques, un chanteur irresponsable et un ingénieur à tendances pédophiles, il poursuit certes son grand projet de dévoilement des tares de son pays. Mais avec «Sparta», il a peut-être poussé le bouchon un peu loin.

Des regards plus douloureux que des coups de scalpel
Floretta Gerster voit le jour en Roumanie en septembre 1944. Victime d’un terrible accident peu après sa naissance, cette femme impressionnante de résilience a passé sa vie à se reconstruire un visage. Rencontre.

La «nouvelle vague roumaine» fait école en Géorgie
Malgré son titre peu engageant, «Otar's Death» vaut mieux que l'enterrement de troisième classe auquel il semblait promis. Avec son histoire de deux mondes mis en contact par un accident et une mise en scène du tonnerre, ce film est même l'une des rares vraies surprises de l'année, qui nous fait découvrir un pays méconnu.

Heurts et malheurs des travailleurs asiatiques en Roumanie
En Roumanie? On ne s’en doute pas mais ce pays connaît un sérieux manque de main-d’œuvre, surtout pour les tâches les plus ingrates, et dans le secteur informatique. En raison d’une faible natalité et d’une émigration considérable des forces vives vers l’ouest de l’Europe, la population a chuté de 3,5 millions en 30 ans.