musée

Vivent les mauvais artistes
Peu de groupes socio-professionnels sont sujets à une compétition aussi brutale que les artistes. Des millions d'appelés et quelques élus. On ne se souvient donc que des supposés génies. Mais que seraient ces artistes géniaux sans tous ceux qui, pense-t-on, ne le sont pas.

Les connexions nazies des musées de Zagreb et de Belgrade: un héritage empoisonné
C'est l'histoire de la provenance plus que problématique de certains des principaux joyaux artistiques du musée Mimara de Zagreb et du Musée national de Belgrade. Certaines des œuvres les plus précieuses et importantes sont en effet entachées de connexions nazies et de pillages, ainsi que d'une ignorance délibérée des autorités.

Lisez voir à l’Elysée
La dernière exposition du Musée de l'Elysée de Lausanne, un des deux seuls musées suisses consacrés à la photographie, donne le sentiment qu'on s'est trompé de porte. Au-delà même du contenu de l'exposition et du «message» de l'artiste espagnole Laia Abril, un fait s'impose: on doit lire, et non pas contempler.

Le nécessaire et le superflu: l’aventure du commentaire
Jean Galard dans «Conversations avec les choses muettes» qui vient de paraître à L’Atelier contemporain se demande si pour apprécier une œuvre d’art et la comprendre, il faut en connaître la date et l’époque, le nom de l’auteur et sa place dans l’histoire de l’art? Et les intentions de l’artiste, faut-il les connaître aussi? Existe-il des œuvres qui ne requièrent aucune information pour être appréciées? Comprises? Aimées? Qu’est-ce qui est indispensable et qu’est ce qui est superflu?

Genre et sexualité: la diversité est dans notre nature
Le Musée d’histoire naturelle de Berne présente une formidable exposition qui explore la diversité sexuelle et de genre, tant chez les animaux que chez les humains. A mille lieux des affrontements idéologiques et moraux, voilà une belle occasion de mener une réflexion sur ces questions, de découvrir que la nature est moins «normée» qu’on veut bien le croire.

L’Art brut: un succès non démenti
Rimbaud écrivit dans «Une Saison en enfer»: «J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.» L’Art brut n’est-il pas l’un des descendants de cette comète enchantée? Son succès ne se dément pas et fuse de tous côtés.

Portrait, autoportrait: ce qui compte, c’est d’être un sujet
Une exposition et un livre proposent une passionnante réflexion sur le portrait et l’autoportrait, ce qui n’est pas inutile à l’époque du selfie. A voir au musée Jenisch de Vevey et à lire aux Cahiers dessinés, guidés par Frédéric Pajak.
