humanitaire

Le Conseil national suisse au service de la propagande de guerre étrangère
La tradition humanitaire de la Suisse est en grand danger. Pendant des décennies, elle a joui d'une réputation d'impartialité dans la fourniture de l'aide nécessaire sur le terrain.Au milieu d'une tragédie évidente à Gaza, le Conseil national – 99 personnes plus 7 «indécis» – a refusé de voter l'aide d'urgence promise à une population civile meurtrie.

L’UNRWA et la livre de chair
Beaucoup a été écrit ces derniers mois sur l’UNRWA. Le récent «rapport Colonna» commandité par l’ONU à la suite des allégations d'Israël à l’encontre de cette organisation n’a pas mis en évidence de dysfonctionnement notable en son sein. Cela n’a pourtant pas suffit à convaincre nos parlementaires et notre gouvernement de lui confirmer le plein soutien suisse. Que faut-il encore?

Punir les Palestiniens alors qu’ils sont massacrés? La folle idée du Parlement suisse
Il s’en est fallu de deux voix. Le Conseil des Etats s’apprêtait à suivre le Conseil national dans sa volonté de couper la contribution financière à l’UNRWA, l’organe de soutien humanitaire aux Palestiniens. Ce sont les voix romandes, massivement opposées, qui ont évité la bévue in extremis. Mais les promoteurs de cette initiative vont remonter au créneau. Au-delà des émotions du moment, c’est la crédibilité de la Suisse qui est en jeu. Comment peut-on en arriver à tourner ainsi en ridicule tous nos beaux discours sur le droit humanitaire international?

L’homme qui jongle avec les milliards de l’humanitaire
Peter Maurer, ancien diplomate, a présidé le CICR de 2012 à 2022. Il a élargi ses tâches dans plusieurs domaines et fait exploser le budget. Après son départ, deux ans avant la fin de son mandat, il a laissé l’organisation à une nouvelle présidente désemparée devant le trou financier, quelques Etats ayant fortement réduit leurs contributions. Et voilà que de New York Maurer annonce un énorme projet sous l’égide du WEF de Davos. Il cherche dix milliards de dollars (quatre fois le budget du CICR) pour soutenir les petites entreprises dans les pays pauvres.

Devenir une meilleure version de soi-même
En 2022, Anne-Sophie Subilia publie chez Zoé un roman intitulé «L’Epouse» qui a été en lice pour le prix Femina. Ce roman d'ambiance, très descriptif, se focalise sur un personnage désœuvré, à la fois effacé et très visible par sa différence culturelle et ses particularités vestimentaires, qui peine à trouver sa place à Gaza où son mari a été dépêché en tant que délégué humanitaire. Entretien.

Les Droits de l’Homme, un si bon business
Les mauvais comptes du CICR auront au moins eu l’avantage de montrer que l’humanitaire pouvait être un très bon business. Pour les cadres dirigeants en tout cas.

Le CICR ou l’embonpoint humanitaire
La débâcle du Crédit suisse et les actuelles difficultés financières du CICR n’ont rien à voir entre elles. A quelques points près... Les deux institutions, fondées au XIXème siècle, dans des domaines totalement différents, ont marqué l’identité suisse. Et aujourd’hui, dans les deux maisons, des milliers de collaborateurs craignent de perdre leur emploi. Enfin dans les deux cas, beaucoup s’interrogent sur les responsabilités, de nature et de gravité évidemment incomparables. Le Parlement se penche sur la question du Crédit suisse. Et qui au CICR? Là, on est encore dans le brouillard. Comment son budget adopté l’automne dernier a-t-il pu soudain révéler un trou de plusieurs centaines de millions?

Colère au sein du CICR
L’annonce par son directeur de la situation financière inquiétante du CICR provoque des remous en son sein. Des coupes importantes dans le personnel et dans les projets sont envisagées. Une pétition interne a été lancée au sein du personnel, des cadres actifs et retirés, des délégués, des chefs de délégation. Son texte n’a pas été communiqué au public mais l’ayant «lu ailleurs», nous en livrons la teneur ici.

La Suisse plus présente en Syrie qu’il n’y paraît
Avant la tragédie sismique, on ne parlait guère de la Syrie. Il s’y passait pourtant des évolutions notables. Les pays du Golfe qui avaient mené la guerre contre elle aux côtés des djihadistes dès 2011, reconnaissant leur échec, renouent discrètement des relations avec Damas. Chez les Occidentaux, partisans d’un embargo total, certains y songent désormais. Et la Suisse? Elle s’active aussi. Au plan humanitaire depuis des années. Et au plan politique. Sur la pointe des pieds.

«Je ne comprends pas la fascination que la guerre peut exercer sur les gens»
Avant d’être l’envoyé personnel du président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Pékin, le Suisse Pierre Krähenbühl, également ex-Commissaire général de l’UNWRA, l’Office des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, est intervenu dans plusieurs pays en guerre, des expériences qui l’ont profondément marqué. «La guerre n’est pas une abstraction, mais brise des millions de vies et des destins partout dans le monde. Ni un film ni un reportage ne peut rendre compte de la terreur des populations à l’approche des groupes ennemis», a-t-il déclaré en visioconférence depuis Pékin, en ajoutant «ne pas comprendre la fascination que la guerre peut exercer sur les gens». Il regrette qu’«aujourd’hui, le courage politique se résume au refus de dialoguer avec son adversaire». Pourtant, «tôt ou tard ajoute-t-il, il faut s’asseoir à la table de négociations, et le plus tôt est le mieux».

L’humanitaire pour masquer l’incurie des dirigeants africains en matière de santé?
L’inauguration en grande pompe à Dakar du navire-hôpital Global Mercy, appartenant à l’organisation humanitaire suisse Mercy Ships, incarne l’échec en matière de santé d’élites africaines promptes à aller se faire soigner à l’étranger.