art contemporain

Jean Frémon, vendeur d’art
«Probité de l’image», recueil de vingt-huit textes rédigés entre 1991 et 2022 pour des catalogues par le directeur de la galerie Lelong, sise rue de Téhéran à Paris, c’est-à-dire l’ancienne et fameuse galerie Maeght, nous livre un riche et précieux témoignage des rencontres infiniment variées de Jean Frémon (1946) avec les plus prestigieux des artistes actuels et leur travail.

A Venise, l’art contemporain exténué
Depuis 1895, la Biennale de Venise, la plus ancienne et la plus prestigieuse foire d'art contemporain, présente les dernières tendances. Or depuis quelques années, une vérité s'y affirme peu à peu: dans l'art, comme dans nos société en général, il n'existe plus, ni tendances, ni projet.

La mise à mort sacrificielle de Damien Hirst
Imaginez les femmes de Downton Abbey, ou celles du Swinging London des années 60. Eblouissantes d'élégance, de style et de sous-entendus. Sautez jusqu'en 2020 et voyez ces jeunes Londoniennes, leurs corps flasques débordant de leurs robes trop courtes, ivres mortes, visages botoxés à peine visibles derrière des couches de maquillage bon marché. Appliquez maintenant cela au monde de l'art.

Pourquoi j’ai fermé ma galerie d’art
J'ai enfin décidé de fermer ma petite galerie de la rue Krunska, au centre de Belgrade. J'y avais organisé des vernissages couronnés d'un indéniable succès, réunissant tout ce qui compte dans la ville. J'y avais diverti des collectionneurs, des conservateurs et des critiques de renommée mondiale. Uli Sigg, l'un des collectionneurs les plus respectés de la planète, a même pris l'avion depuis la Suisse pour honorer à jamais mon humble boutique. Mais les dieux du marché de l'art ont fait leurs bagages et ont déménagé.

Les transformations actuelles des pratiques artistiques
L’ouvrage collectif «Entre mémoire et oubli», édité par L’Atelier contemporain, expose comment pour exister face au poids de l’histoire, l’art doit faire table rase du passé et s’en remettre au «présentisme» contemporain au point de s’en tenir parfois à des formes conceptuelles ne laissant d’autres traces que le document ou le certificat.

Une dense et neuve biographie de Francis Picabia
«Francis Picabia, rastaquouère» de Bernard Marcadé est la grande biographie qui nous manquait sur l’un des fondateurs de l’esprit Dada, l’invraisemblable inventeur de tant de nouvelles pratiques artistiques promises à un grand avenir, telles que l’art abstrait, le ready-made, l’art mécanomorphe, le détournement, l’appropriation, les procédures de cut-up, du mixage, du sampling et l’apôtre du plagiat considéré comme l’un des beaux-arts, dans la ligne d’Isidore Ducasse, Raymond Roussel, et plus tard de Jorge Luis Borges, ou encore de Guy Debord et de sa bande de situationnistes.

Prune se cherche un genre
Retrouvez chaque semaine les tragi-comiques péripéties de la famille Schinken Pochon – Grâce à son petit ami, Prune explore son identité sexuelle. Dans le domaine artistique également elle fait des expériences tout à fait contemporaines. Bref, elle peint avec son vomi et arrête de s’épiler les jambes, ce qui émerveille son père, un peu moins sa mère.

L’inquiétude d’Anselm Kiefer
Le plasticien allemand Anselm Kiefer expose au Grand Palais éphémère, à Paris, un nouveau projet de dialogue avec le poète Paul Celan. Traversée par les thèmes de prédilection et les obsessions des deux artistes, l’exposition «Pour Paul Celan» n’est pas une illustration mais une relecture, une interprétation et un geste pour nourrir la permanence de la mémoire européenne, dans ses douleurs et ses soubresauts.