Il y a une façon toute simple de résumer ce qui s’est passé en Roumanie. Le gentil candidat pro-européen, le bon, a éliminé l’excité trumpiste, le méchant. Donc tout va bien. Sauf que le pays va mal. Sa population diminue, le fossé entre riches et pauvres se creuse, comme la dette de l’Etat. Il faut y aller voir.
La première image est rassurante. Bucarest est une ville si plaisante, avec ses avenues verdoyantes, propres et sûres, ponctuées d’édifices Belle Epoque. Restos, bars et boutiques partout. Embouteillages de bagnoles bien sûr. La partie nord où vivent les riches accueille d’immenses surfaces commerciales, les enseignes internationales s’y étalent à une échelle inconnue en Suisse. Surprise: les serveurs des bistrots sont souvent asiatiques, importés du Pakistan, du Sri Lanka et d’ailleurs. Parce que les Roumains préfèrent s’en aller à l’étranger ou ne rien faire plutôt que de vivre avec un salaire minimum de 800 euros brut, 500 net, alors que les prix en ville ne sont guère inférieurs aux nôtres. Lire la suite…