Salvini, cet «accident de l’histoire»

La situation des ports italiens n’est pas claire. – © Facebook
Traduction de l’interview: Florence Perret
Riccardo Rossi a accédé, en juin 2018, à la mairie de Brindisi (ville de plus de 88’000 habitants située dans la région des Pouilles, sur la côte adriatique, ndlr). Début janvier, ce politicien socialiste de 54 ans s’est révolté avec virulence contre la position de Matteo Salvini, qui veut fermer les ports italiens aux arrivées de migrants récupérés en mer par les bateaux de sauvetage. Evoquant un «devoir moral», l’élu a appelé à la «désobéissance civile».
Dans son lumineux bureau au parquet reluisant, c’est un homme affable et souriant qui nous accueille avec bonhomie. Mais derrière cette apparence calme et détendue, le discours est convaincu, les mots sont percutants et la position est claire: «L’Italie a des responsabilités lourdes au sein de l’Europe, commence Riccardo Rossi. C’est un pays de frontières et il n’est bien sûr pas question pour lui d’assumer cela seul de son côté, mais engager un tel bras de fer avec des personnes sauvées en mer n’est pas acceptable. La dernière fois, c’était en pleine période de Noël alors que le Sea Watch arrivait avec 49 migrants, dont des femmes et des enfants. Le navire n’a pas été autorisé à accoster en Italie. Cela n’est pas le comportement d’un pays civilisé et démocratique (les migrants ont finalement été accueillis par Malte après deux semaines d’errance maritime, ndlr). C’est pourquoi, comme d’autres maires, j’ai riposté en disant qu’au contraire nous garderons nos ports ouverts....
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