Piège chinois dans les Balkans

C’est le côté peu glorieux des fameuses «routes de la soie», promues dans le cadre d’un accord dit 17/1. Dix sept pays entrés dans le jeu d’un seul, le grand, la Chine. Avec d’apparents cadeaux… et surtout des dettes. L’actuel gouvernement du Montenegro qui a récemment remplacé celui qui gérait le pays depuis trente ans ne sait pas comment rembourser la facture chinoise de un milliard de dollars. Elle se tourne donc vers l’UE. Celle-ci doit-elle accepter? Plusieurs de ses responsables pensent que oui. Ce serait une manière de garder le pied dans les Balkans du sud, de mettre en évidence le piège. Car si la Chine n’est pas remboursée, elle cherchera à le faire en achetant des terres et renforcera donc sa présence. L’enjeu est géopolitique. C’est aussi l’occasion pour l’Union européenne d’exiger plus de transparence dans le budget des Etats fragiles qu’elle soutient déjà à ses marges, en attendant une très éventuelle adhésion ultérieure.
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