Mes amis? Je les achète!
Peu de temps avant les élections américaines, un magazine avait constaté que seuls 42% des millions d’«amis» Facebook de M. Trump étaient Américains, le reste provenant notamment de pays du Sud Est asiatique (Philippines, Malaisie, Indonésie, etc.).
C’est que pour la modique somme de 32 francs, je peux acheter 1000 amis sur Facebook et si je veux compléter par 500 «j’aime» quotidiens, il ne m’en coûtera que 17 francs de plus par mois. Des «followers» sur Twitter? Fastoche: 30 francs pour 5000 et mieux encore, 100’000 pour 500 francs… Et bien entendu, je peux aussi acheter des commentaires d’«amis» (que je peux rédiger ou faire rédiger par un robot), que ce soit sur Facebook, Twitter, Instagram, Youtube ou ailleurs.
Ce genre d’achats est très «tendance»: pour être perçus comme encore plus appréciés, politiciens, stars de cinéma, chanteurs, comédiens, etc. sont parmi les quelque 200’000 clients de Devumi, un des vendeurs d’amis les plus populaires sur internet. Mais Devumi n’est pas seul: plusieurs centaines d’entreprises vendent «amis», «j’aime» et «followers».
L’ego, la cupidité et la bêtise
Les «fermes à clics» sont devenues des opérations extrêmement rentables, notamment dans les pays asiatiques dits émergents, genre Pakistan, Bangladesh ou Vietnam. L’accès à internet y est bon marché, la population nombreuse, les salaires bas et donc, rien de plus facile que de se faire quelques milliers de francs par mois en jouant sur l’ego, la cupidité, l’ego et la bêtise des internautes.
En Chine, où il faut disposer d’un numéro de téléphone portable pour se connecter sur...
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