Meghan et Harry en Amérique, je disparais moi non plus

Publié le 8 mars 2021
Ils ont officiellement quitté l'Angleterre pour vivre en Amérique loin du harcèlement des médias. Pourtant, les jolis minois du prince Harry et de son épouse Meghan envahissent à nouveau, via des apparitions choisies dans des médias choisis, les canaux de communication du monde entier

On n’a jamais autant vu Meghan et Harry depuis qu’ils ont choisi de fuir la lumière.
Il y a un an, le couple quittait avec fracas non seulement la Firme, comme on surnomme la maison royale britannique, mais aussi l’Angleterre, s’exilant sous les cieux plus cléments de la Californie pour, officiellement, vivre leur amour et élever leurs enfants loin du harcèlement des médias.
Ce qu’ils disent, mais ne font pas.
A peine installés dans leur nouvelle maison de Montecito, une enclave pour millionnaires près de Santa Barbara, leurs jolis minois envahissent à nouveau, via des apparitions choisies dans des médias choisis, les canaux de communication du monde entier. Tout en poursuivant ces mêmes médias pour atteinte à la vie privée, ils mettent en scène, encore et toujours, leur vie privée. Revendiquant leur droit à une vie «normale», ils ne s’engagent pas comme serveuse au fast-food du coin ou employé d’une banque quelconque mais signent de juteux contrats avec Netflix et Spotify pour raconter leur vie, et celles de leurs amis, au plus grand nombre.
Et hier, dimanche 7 mars, face à la légende vivante de la télévision américaine Oprah Winfrey, dans une longue interview dont un seul teaser de vingt secondes a suffi pour faire couler des litres d’encre dans la presse du monde entier et forcer la reine Elisabeth à déplacer sa traditionnelle allocution de la Journée du Commonwealth, Meghan Markle jouait le rôle de sa vie. Meghan contre la Reine!
Elle ne pouvait rêver mieux et ça se voit. Dans sa robe Armani à 5000 dollars, la main gracieusement posée sur son ventre de femme enceinte, paupières et narines frémissantes telle une biche apeurée − encore une qui a trop regardé Bambi −, dénonçant la méchanceté de sa belle-sœur et du monde dans le jardin de sa maison à 15 millions de doll...

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