Maryssa Rachel: «je vous raconte mon instantané»

© Maryssa Rachel
La photographie devient échange, restitution, écoute, participation. Dans chacune des photos de Maryssa on perçoit cela, et aussi un abandon poétique du concret pour l’absolu. «J’ai commencé il y a dix ans, mais j’ai toujours aimé la photo. Pour moi, la photographie c’est immortaliser des instants de vie», raconte la brillante quadragénaire qui est aussi la voix de notre rubrique podcast, Quand Maryssa lit. Pour elle, qui est inspirée par l’univers de Diane Arbus, Bettina Rheims, Nan Goldin, la photo, lorsqu’elle est bien faite, raconte une histoire, un sentiment, comme dans un film muet.
«Les publicités, les films, les séries, les magazines n’ont de cesse de montrer des humains quasi parfaits, sans poils, sans vergetures, sans imperfections. Des visages sans marques du temps. Tout y est aseptisé, gommé, pour que les corps ressemblent à des êtres qui n’existeront jamais. Mon travail consiste à montrer aux femmes et aux hommes qui me contactent qu’ils sont beaux, plus que jamais, peu importe leur taille, leur poids, leur âge».

Qui sont les personnes qui posent devant votre appareil photo?
Majoritairement ce sont des femmes. Des femmes qui sortent de moments difficiles, ou qui ont besoin de se réapproprier leur image. Après une séparation, une période de mal-être. Elles cherchent une mise en valeur de leur corps après une prise de poids ou après un accouchement, ou dans le temps difficile de la ménopause. Ces personnes ont besoin d’avoir une autre image...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi
















