«A l’époque, l’humour c’était pour les ploucs»
Grégoire Furrer: «L’humour, c’est une promesse, une énergie». – © Montreux Comedy / Jonathan Picard
Êtes-vous le même aujourd’hui qu’il y à 25 ans?
Oui, j’ai toujours été la même personne. Tout ce donc je rêvais à l’époque se réalise aujourd’hui. C’est vrai que le Montreux Comedy de l’époque était encore très différent de ce que j’avais en tête. Mais ma vision à long terme n’a jamais changé. La seule différence, c’est que j’ai grandi. J’ai acquis de l’expérience, j’ai appris des autres et j’ai appris de moi-même surtout. J’ai appris de mes erreurs. Je suis donc aujourd’hui bien meilleur que ce que j’étais quand j’avais 20 ans.
Quelle place avait l’humour dans les années 90?
A l’époque l’humour était considéré comme inintéressant par rapport à la vraie culture qui était la culture classique. C’était un peu pour les ploucs. En réalité, aujourd’hui, je crois que l’humour est un art hyper moderne, parce que c’est un art qui touche tout le monde. Chacun à sa manière. Le monde change très vite. Il s’universalise et c’est aussi cela qui est passionnant.
Même si l’humour est un art moderne, est-ce qu’il y a un moment où il se périme?
Oui, je pense que l’humour vieillit mal. En tous cas une partie. Le vieil humoriste ou le vieux clown ne fait pas rêver, au contraire du vieux chanteur, qui a une sorte d’aura. L’humour, c’est une promesse, une énergie. Parfois, les gens se surprennent à rire sur des blagues ou des sujets qu’ils ne s’attendaient pas du tout. Parce que l’énergie de l’humour...
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