Larry Flynt refait la une et c’est tant mieux

L’éditeur s’est offert une pleine page dans le Washington Post de dimanche dernier, promettant une récompense de dix millions de dollars à quiconque l’aiderait à faire destituer Donald Trump. Larry Flynt aime faire du bruit, c’est clair. Mais ces batailles ne sont jamais pure et simple provocation: Larry Flynt remporte une grande victoire contre l’ordre moral (l’affaire du révérend Jerry Falweel en 1983) et reste encore à ce jour un grand défenseur de la liberté d’expression.
Larry qui? me demande un couple de jeunes débarqués chez moi pour une nuit. C’est qui? C’est un citoyen américain de 74 ans. Qui se déplace dans un fauteuil roulant en or, qui est paraplégique depuis plus de trente-cinq ans, parce qu’un raciste lui a tiré dessus parce qu’il avait osé publier dans son magazine des photos d’un couple d’amants, l’homme étant noir et la femme blanche. L’agresseur de Larry Flynt, Joseph Paul Franklin, a été condamné à mort en 1977 mais pour un meurtre cette fois: celui d’un couple interracial. Larry Flynt s’est opposé à cette peine capitale, mais Franklin a tout de même été exécuté. Alors c’est un type bien Flynt!

Rien d’autres à propos de lui? Il vient d’une famille très pauvre, a perdu sa femme Althea, décédée à 33 ans du sida. Ah, quand même! Et puis Flynt a fait de la prison, pour outrage au tribunal, et obscénités. Ben dis donc! Autre chose? Oui, il a fait fortune avec un magazine...
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