La fabrique du réel, les vaches qui pètent et du porno au port

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«Disneyland est posé comme imaginaire afin de faire croire que le reste est réel alors que tout Los Angeles et l’Amérique qui l’entoure ne sont déjà plus réels mais de l’ordre de l’hyperréalité et de la simulation. […] Disneyland est là pour cacher que c’est le pays «réel», toute l’Amérique «réelle», qui est Disneyland.» Cette théorie éclairante du philosophe Jean Baudrillard m’est revenue à l’esprit à propos du feuilleton français Plus belle la vie. Depuis 2004, 4000 épisodes ont été diffusés, c’est un succès… C’était un succès. Depuis le coronavirus, les audiences chutent, explique Télé-Loisirs. La raison? Des incohérences par rapport à ce que vivent les téléspectateurs: pas de mention du Covid-19 dans le scénario, pas de masques à l’écran. C’est con. Lorsqu’on veut présenter une absence de réalité aussi crédible − voir plus crédible − qu’une réalité, il y a quelques efforts à faire. Certains médias y parviennent très bien, les boutiquiers et les politiques aussi.
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Je sais bien que le paragraphe qui précède me vaudra d’être considéré comme un complotiste. Et je vais peut-être aggraver mon cas en signalant cette nouvelle: «Demain, nos vaches péteront moins», annonce 24 heures. Les vaches pètent et rotent, explique l’article, et c’est ainsi que «le secteur agricole était responsable de 12% des émissions de gaz à effet de serre en 2016». Un petit tour sur le site de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) nous apprend que les plus...
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