Le squelette et sa propriétaire

© Dominique de Rivaz
BPLT: Les personnages de ce recueil sont-ils uniquement le fruit de votre imagination ou sont-ils réellement inspirés de vos proches?
Dominique de Rivaz: C’est un mélange, les transmissions familiales sont inspirées de ma famille, d’autres ont été données par des connaissances, des amis ou par la vie. En Iran, j’ai rencontré un monsieur qui faisait son coquet en affirmant vendre des choses inutiles. J’ai tout de suite su que j’allais en faire une histoire. Quant au récit rocambolesque qui ouvre le recueil, il est tiré des archives de la ville de Neuchâtel.
Les choses inutiles sont-elles plus séduisantes et si oui, pourquoi?
Souvent, oui, en tout cas, ces pattes de hanneton, ces manchons pour les pattes de poulet, ces petits ronds au bout du bec de la théière, tous les articles du catalogue de ce monsieur rencontré en Iran, c’est toute la vie qui défile, notre génération avait encore ces fioritures au restaurant. Au printemps, quand il y a les hannetons dans les confiseries, c’est un émerveillement. Cette coutume vient d’Alsace et s’est développée en Suisse alémanique. Au pensionnat à Estavayer, les hannetons entraient par les fenêtres et nous étions terrorisées à l’idée qu’ils se posent dans nos cheveux.
Vous vivez à Berne et à Berlin et c’est de l’allemand que vous tirez le terme de dédevenir, autrement dit décliner, péricliter. Quelle influence cette langue a-t-elle sur votre écriture?
«Je dédeviens», c’est ce qu’a répondu un jour Bernadette Prêtre, la maman du célèbre cardiologue, à quelqu’un qui lui demandait...
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