J’ai pas l’temps!
Lors de la naissance de ma grand-mère, en 1896, l’espérance de vie à la naissance était de 47 ans, la semaine de travail comportait 70 heures, seul le dimanche matin était congé et il n’y avait pas de vacances payées. Ainsi, il y a un peu plus d’un siècle de cela, le temps «libre» d’une vie entière, c’est-à-dire le temps qui n’était pas consacré au travail ou au sommeil, totalisait quelque 100’000 heures.
L’espérance de vie de ma petite-fille de 3 ans est de 83 ans. Sa semaine de travail (pour peu qu’elle ait du travail…) comportera entre 35 et 40 heures, elle aura entre quatre et six semaines de vacances payées et vivra (en moyenne) encore 18 ans après sa retraite. Son temps libre? 400’000 heures.
Ce n’est donc pas que X ou Y ont manqué de temps pour me téléphoner, m’écrire ou me voir; c’est qu’ils ont choisi de faire autre chose de plus important pour eux avec leur temps. En clair, je ne faisais pas partie de leurs priorités.
Nous n’avons jamais eu autant de temps «à nous». Nous avons des machines pour tout: lessive, vaisselle, voitures, congélateurs, micro-ondes, ordinateurs, etc., ce qui ne nous empêche pas d’affirmer manquer de temps, bouffés que nous sommes par les réseaux sociaux, la télé, les sorties, les embouteillages et…le travail, source de «burn-out» toujours plus fréquents.
«Le travail fut sa vie» est l’épitaphe la plus triste que je puisse imaginer. Souvenez-vous: lorsque Dieu a découvert qu’Adam et...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi















