Du papier glacé à la fonte des glaciers
Le glacier Aialik en Alaska – © Michel Comte
S’il y a une description que Michel Comte n’aime plus, c’est «photographe de mode et de stars». Il l’a été pendant trois bonnes décennies, depuis que Karl Lagerfeld, repérant le talent du Zurichois, lui a mis le pied à l’étrier à la fin des années 1970, à Paris. Vite, les commandes affluent, au point que le photographe s’installe aux Etats-Unis. Vogue, Vanity Fair, des portraits de «famous people» en rafale, des campagnes de pub, des expositions et des rétrospectives : une célébrité lui-même.
Michel Comte, 63 ans, a aussi photographié pour la Croix-Rouge, créé sa propre fondation humanitaire, aidé à la construction d’un hôpital à Kaboul et passé des mois au Tibet, dans les années 1980. Ce qui nous mène à autre engagement du Suisse. Alors qu’il était dans l’Himalaya, en 1986, dans un monastère reculé (comme dans les romans d’aventure), un groupe de Chinois a débarqué dans le lieu saint.
«Nous avons engagé la conversation, racontait l’autre jour Michel Comte au téléphone depuis Zurich, où il vient de se réinstaller, ne supportant plus l’Amérique de Trump. C’étaient des scientifiques. Ils m’ont dit que la Chine n’était pas au Tibet pour des raisons politiques ou religieuses. Mais parce que la région était la réserve d’eau de leur pays. Et que cette réserve serait un jour, dans 20 ou 25 ans, menacée par un phénomène climatique : la fonte des glaciers».
Le grand-père aviateur
Le mauvais augure est tombé dans l’oreille d’un montagnard. Michel Comte a toujours pratiqué la...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi























