Signé Chessex: Coca Che, deux icônes égratignées
© Luc Chessex
En 1961, Luc Chessex, fraîchement diplômé de l’Ecole de Photographie de Vevey, décide de partir pour Cuba, dans l’idée de documenter les débuts de la révolution castriste. Arrivé sur place, tout bascule. Il devient rapidement partie prenante de ce grand bouleversement culturel et social et finit par rester près de quatorze ans sur l’île. Une expérience qui changea non seulement sa vie mais aussi sa manière de concevoir le métier qu’il avait appris et pratiqué jusque-là avec un enthousiasme tout relatif.
A la fois ironique et empathique
Au contact d’amis et de collègues présents à Cuba, Luc Chessex va découvrir qu’il peut réellement s’exprimer par la photo. Ainsi, durant tout son séjour latino-américain, il n’hésite pas à se lancer dans ses propres recherches, tout en gagnant sa croûte en travaillant pour l’agence Prensa Latina. Au fur et à mesure des prises de vue et du tirage de planches contact, il va affiner ce regard doucement ironique, mais toujours empathique, qui est aujourd’hui sa marque de fabrique.
Et puis, très vite, Luc Chessex se rend compte qu’un affrontement métaphorique se joue dans l’espace public sud-américain. Cet affrontement a lieu entre la marque de soda Coca-Cola, symbole de l’american way of life, et la figure du guérillero Che Guevara, porteur d’espoirs révolutionnaires.
De là, l’idée d’une série intitulée Coca Che, dont une quarantaine de clichés (le livre éponyme en compte le double) sont accrochés aux murs de l’exiguë librairie La chambre noire.
Le Che au milieu de...
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