Ces poules mouillées qui ont peur des véganes
© 2018 Bon pour la tête / Ondine Yaffi
Je connais de solides carnivores qui tremblent de peur à l’évocation de jeunes femmes prônant le véganisme ou dénonçant les conditions d’élevage dans les porcheries.
Je connais de dociles employés qui jamais ne se sont battus au coin d’une rue et qui soudain sont rouges de colère lorsqu’on leur fait remarquer que la boucherie est un lieu où l’on vend des cadavres démembrés, que la viande qu’ils mangent a un goût de sang.
Mais pourquoi donc les véganes, qui refusent toute exploitation des animaux, font-ils si peur aux carnivores? Pourquoi les théories qui interrogent la supposée supériorité de l’animal Homo sur les autres paniquent-elles ceux qui jamais ne se révolteront?
Le monde appartient aux carnivores
L’organisation Proviande affirme que 96% des Suisses sont carnivores et qu’en 2016, 51 kg de viande ont été consommés par habitant dans notre pays. Ce qui fait 431’760 tonnes de bidoche engloutie dans les estomacs helvètes.
Swiss Veg, de son côté, affirme que les véganes seraient 3% en Suisse, contre 69% d’omnivores et 17% de flexitariens (sensibles aux préoccupations des véganes mais mangeant quand même de la viande), tandis que les végétariens, eux, seraient 11%.
Il y aurait ainsi entre 4 et 14% de non-mangeurs de viande en Suisse. Cela reste très minoritaire, pas de quoi affoler les amateurs de chair animale.
D’après l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), plus de 1 milliard d’animaux doivent être abattus chaque semaine dans le monde...
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