«Ah Dieu! Que la guerre est jolie», disait Apollinaire
«Le terrorisme ne pèse pas sur l’envie de voyager des Suisses» peut-on lire dans Travel Inside, le journal suisse du tourisme, qui précise que «tous les pays de l’Union européenne qui ont été victimes d’attentats ces derniers mois… enregistrent une croissance d’entrées touristiques». Courageux, mais pas téméraires, nos compatriotes sont nettement moins friands des pays en guerre (ou un peu trop totalitaires) et ont massivement tourné le dos à la Turquie, l’Egypte et… les Etats-Unis. Sans même parler de la Syrie, du Liban du Qatar, de l’Iran ou de l’Arabie Saoudite, qui les n’attirent pas du tout.
Hélas pour eux, 2018 devrait toutefois être un bon cru pour les guerres. Pourquoi? Parce qu’au niveau mondial, les dépenses militaires ont battu un record absolu avec 1670 milliards de francs. C’est certes moins que les mille milliards de mille sabords du Capitaine Haddock, mais c’est quand-même beaucoup: l’équivalent de 1,7 millions de francs par habitant de la Suisse! A eux seuls, les Etats-Unis claqueront 611 milliards de francs pour leur «défense», (alors que 40 millions des habitants vivent en dessous du seuil de la pauvreté), laissant loin derrière les «viennent ensuite que sont la Chine, la Russie, l’Iran et l’Arabie Saoudite.
Or, pour que les ventes d’armes poursuivent leur progression, il faudra bien quelques guerres, histoire de créer de la demande.
On le sait, les guerres servent un double rôle: elles permettent aux belligérants de détourner l’attention sur leurs problèmes internes et aux fabricants de matériel militaire de tester à...
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