Un Allemand à la tête de l’Europe? Non merci!


Manfred Weber. © Wikimedia Commons
C’est un fait: l’Allemagne pèse lourd dans la marche de l’UE. Par sa force économique – bien que celle-ci semble s’essouffler –, par le déséquilibre des échanges en sa faveur. Et surtout par sa présence dans les rouages de la machine bruxelloise. Les fonctionnaires allemands y sont nombreux, efficaces, et occupent quelques-uns des postes-clés de l’administration. La présidence en plus? Ce serait bien trop. Quelques voix s’élèvent contre un tel choix en Pologne, en Italie, en Hongrie mais le débat ne s’impose pas. La décision relèvera pourtant de l’importance de chacun des grands groupes.

Michel Barnier. © Wikimedia Commons
L’usage veut que le président de la Commission soit la tête de liste du parti, au sein de sa famille européenne, ayant recueilli le plus de voix. En allemand: le Spitzenkandidat. Absurde. L’origine et la compétence devraient être les critères. Même la chancelière allemande qui soutient pourtant Weber a admis que là, quelque chose cloche. Mais rien n’est joué. Emmanuel Macron boude. Il cherche à placer un candidat non déclaré, le négociateur du Brexit, Michel Barnier, l’austère Savoyard qui connaît parfaitement la machine. Viktor Orban, que le Bavarois a pourtant tenté de courtiser, est vent debout contre cette nomination. Le gouvernement polonais aussi, pour des raisons historiques compréhensibles.

Frans Timmermans (à droite). © Wikimedia Commons
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