Qui met en scène la caravane centre-américaine?

Rappel des faits. Depuis de nombreuses années, des migrants centre-américains tentent par milliers de transiter par le Mexique vers les Etats-Unis. Ils le font seuls, en famille ou par petits groupes, à l’aide de passeurs mafieux. C’est leur seule chance de passer clandestinement quelque part sur la frontière de 3200 kilomètres. Une «caravane», en revanche, serait en revanche aisée à repérer loin en aval et à refouler. Cette initiative est donc absurde du point de l’efficacité. Elle n’a de sens que dans sa portée médiatique.
Il est vrai que ces flux ont augmenté ces dernières années du fait de la misère, de la criminalité et de la sécheresse qui appauvrit les campagnes. On estime qu’en 2017, 300’000 personnes de cette provenance ont fui vers le Mexique et les Etats-Unis. Quant aux trois «caravanes» qui se sont mises en route dès le 12 octobre, elles ont rassemblé environ 10’000 migrants, dont un grand nombre de femmes et d’enfants. Mais le mouvement s’essouffle depuis quelques jours. Plusieurs centaines de ces voyageurs, heurtés par des difficultés de toutes sortes, sont rentrées chez eux. Le gouvernement mexicain est partagé entre son hospitalité traditionnelle et le souhait de ne pas se brouiller avec le grand voisin du nord. Il a proposé l’octroi de l’asile et invité les candidats à rester dans le sud du pays. Trois mille demandes d’asile ont été enregistrées.
Par ailleurs, la police a freiné les convois par diverses inspections. Un seul incident violent a eu lieu. Mais les...
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