Lula, Marielle, José
Je ne suis pas une spécialiste du Brésil, mais j’aime ce pays, parce que j’y ai des amis. Un en particulier, José, jeune quadra, chef informaticien. Je l’ai connu lorsqu’il travaillait en Suisse et que je lui enseignais le français. Le genre de type que tout le monde aime, qui sourit tout le temps, toujours entouré de potes, généreux et beau comme un dieu. Lorsqu’il est rentré à Sao Paulo, on devait être deux cent personnes à lui faire une fête d’adieu, dans une discothèque de Lausanne où il faisait DJ pour la soirée.
José et sa bande m’ont fait découvrir le cinéma brésilien, Walter Salles, Adrucha Waddington et les grandes actrices brésiliennes telle que Fernanda Torres. Il m’ont raconté l’histoire de Zuzu Angel, grande styliste brésilienne, mère d’un garçon de 20 ans, disparu pendant la dictature, et qui n’a jamais été retrouvé. Ils m’ont fait écouter la musique de Maria Gadu avant qu’elle ne devienne hyper connue. Mais ils m’ont aussi raconté les violences de ce pays, les meurtres entre enfants qui n’ont même pas dix ans, les règlements de comptes barbares, les chauffeurs de taxi braqueurs de clients, les prisons surpeuplées et insalubres, les policiers forcément corrompus, les endroits sombres des villes et des parcs où la vie n’a aucune importance ou si peu. Je suis bien évidemment invitée au Brésil chaque année. Je décline par crainte, mais j’irai bientôt, une promesse est une promesse.
Ces derniers jours on parle beaucoup de l’arrestation de Lula,...
Ce contenu est réservé aux abonnés
En vous abonnant, vous soutenez un média indépendant, sans publicité ni sponsor, qui refuse les récits simplistes et les oppositions binaires.
Vous accédez à du contenu exclusif :
-
Articles hebdomadaires pour décrypter l’actualité autrement
-
Masterclass approfondies avec des intervenants de haut niveau
-
Conférences en ligne thématiques, en direct ou en replay
-
Séances de questions-réponses avec les invités de nos entretiens
- Et bien plus encore…
Déjà abonné ? Se connecter
À lire aussi














