Céline Amaudruz, le cas d’école
D’abord, il faut dire que c’est de bonne guerre. Qu’il est normal que si la dénonciation de Céline Amaudruz il y a 15 jours, confiant avoir «subi des gestes inappropriés de la part d’un parlementaire», ait recueilli attention, respect et écoute d’une manière générale, elle suscite aussi agacement, énervement, mépris et condescendance d’autre part. En prenant à son tour la parole pour dénoncer le harcèlement sexuel, Céline mettait en cause l’équipe d’en face, dérangeait l’ordre des planètes: il fallait bien que l’équipe d’en face réagisse. On n’a rien sans rien, Qui sème le vent récolte la tempête, On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, etc : la sagesse populaire nous prévient assez qu’il faut être prêt à tout, une fois qu’on a décidé de sortir du rang, de se lever, de prendre une initiative, de faire un geste inattendu. Et si ses propos n’avaient pas fait bouger une oreille à qui que ce soit, elle, et nous, en aurions été les premiers surpris, et déçus.
Et puis c’est la guerre, Mesdames, la guerre des sexes, ne l’oublions pas, ne jouons pas les vierges effarouchées. Dénoncer des «agressions», des «agresseurs», c’est reconnaître qu’on a été «attaquées», et donc à son tour lancer une contre-attaque. Avec d’autres moyens certes que les mains baladeuses & cie, des paroles, des mots, de la communication, mais qui projettent tout autant en terrain miné. Dans cette logique, la contre-contre-attaque d’un Roger Köppel avec les jupes courtes comme argument, est d’une banalité et d’un...
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