Le jet personnel suisse de Robert Mugabe

© DR / BPLT
Singapour, Dubai, diverses capitales africaines et américaines, Robert Mugabe aime beaucoup voyager. Le dictateur du Zimbabwe, placé en résidence surveillée par son armée dans la nuit du 14 au 15 novembre, a dépensé 50 millions de dollars (autant en francs) l’an dernier pour ses déplacements personnels et ceux de ses ministres. C’est 250% de plus que ce que prévoyait son budget, quoi doit pourtant tenir compte de la situation catastrophique du pays, l’un des plus pauvres et les plus corrompus d’Afrique.
Lorsqu’il peut voyager, l’inamovible chef d’Etat aime se servir de son jet personnel, un Boeing 767-200 Extended Range, d’une valeur de 400 millions de dollars, l’un des plus coûteux de la planète. Et quand cet appareil est en maintenance, il en loue un autre, similaire, pour la somme d’un million de dollars par semaine. Son fournisseur est une société suisse, Comlux Aviation, dont le centre névralgique est à deux pas de la Bahnhofstrasse à Zurich et qui dispose de bureaux notamment à Hong Kong, Moscou et au Kazakhstan.

C’est ce qui s’est passé la première semaine de mars 2017. Son appareil personnel était en maintenance et il voulait se rendre dans la cité-Etat asiatique puis au Ghana. Aussi, Comlux a mis à sa disposition un appareil immatriculé P4-CLA (Aruba, Antilles néerlandaises), avec bureau présidentiel (l’appareil a transporté un autre dictateur africain cette année, le Camerounais Paul Biya), chambre à coucher présidentielle équipée d’un lit queen size, centre de...
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