Journalisme

La mémoire de la Suisse mise en ligne
Pendant près d’un demi-siècle, le journaliste Philippe Nicolet a interviewé et filmé de nombreuses personnalités en lien avec notre pays. Autant d’archives, aussi passionnantes qu’indispensables, à visionner bientôt sur «Vita Sumus». Tandis que notre collaborateur, Martin Bernard, a déjà pris la relève sur «Antithèse».

Léman Bleu a tiré une bonne carte
Côté médias, il pleut tant de mauvaises nouvelles qu’on ne va pas se priver d’en saluer une bonne. Quittant «Le Temps», au regret de tant de ses lecteurs et lectrices, la grande journaliste Laure Lugon-Zugravu rejoint la petite et jeune équipe de la télé genevoise qui monte et que la profession a souvent saluée. A notre tour de saluer ici cette consœur.

Portugal: les médias publics au régime sec
Les journaux portugais, comme ailleurs, sont à la peine. Pour leur venir en aide, le gouvernement promet de restreindre la publicité à la télévision et à la radio publiques. Le «Correio da Manhâ» salue ces mesures.

Twitter/X, «bouillie globale» ou espace de liberté?
L’animateur d'Infrarouge, Alexis Favre, annonce non sans solennité dans «Le Temps» qu’il quitte la plateforme d’Elon Musk. Après l’avoir longtemps utilisée pour la promotion de l’émission et ses commentaires. Sagesse ou coup de tête? Les journalistes des vieux médias ont de la peine avec les réseaux sociaux. Jusqu’à les accuser de tous les maux. Dommage.

Torracinta, l’inoubliable
C’était l’an passé. Troublé par certains blocages de l’information dans les grands médias, j’eus l’envie d’en parler à celui qui, à la télévision, fut mon maître, ma référence exemplaire. Retraité depuis si longtemps, Claude Torracinta me reçut, dans sa campagne genevoise, certes atteint dans sa santé, mais avec un sourire plus large qu’autrefois.

La RTS part en chasse… et se plante
La TV romande, dans son émission «Vraiment», dézingue pendant une demi-heure le médecin français Louis Fouché, figure de proue des accusateurs du vaccin anti-Covid de Pfizer, «la star des complotistes». Coupable d’avoir tenu des conférences à Lausanne et Aubonne, sous le titre «Traverser la peur». Ce qui, est-il dit, «a suscité l’inquiétude de la gauche vaudoise».

Le tumulte dans nos têtes
La question nous taraude. Comment le gérer, ce tumulte de l’époque? Tirer le rideau et se recentrer sur soi et ses dadas? Chauffer les émotions jusqu’à se forger des certitudes inoxydables? Mettre les journaux à la poubelle au seul bénéfice de l’histoire, de la culture, de la philosophie, des joyeusetés du divertissement? Comme si l’appart n’était pas assez grand? Ou respirer à fond, rester calmes au choc des nouvelles et tenter d’y voir clair tant bien que mal?

Dérapage de la RTS?
Après l'émission «Les Beaux Parleurs» du 17 mars dernier, la RTS a exprimé des «regrets» pour les propos «outranciers» du chroniqueur Slobodan Despot, tenus à propos des pays baltes. Notre lectrice Myriam Demierre s'interroge: où s'arrête donc la liberté d'expression? Et que nous dit cet incident médiatique de la mission de service public dévolue à la RTS?

Pour un journalisme ouvert et courageux
L’événement n’est pas banal. 23 journalistes, de générations et de sensibilités politiques diverses, auxquels plusieurs autres souhaitent se joindre, cosignent un livre, coordonné par l’excellente chroniqueuse Myret Zaki. La soirée de lancement, au Club suisse de la presse à Genève, a connu un grand succès. Manifestement une part du public se pose la même question: pourquoi, sur certains sujets chauds, le débat reste-t-il bloqué? Pourquoi celles et ceux qui apportent un éclairage différent sur les discours dominants sont-ils frappés d’ostracisme, traités de tous les noms?

Garder pied dans la tourmente
Les flots rugissants et contradictoires de l’information ont de quoi donner le tournis. Il en était question le soir du Réveillon avec des amis aux réactions fort différentes.

Colère contre Ringier en Roumanie
Deux nouvelles font grand bruit à Bucarest. Le groupe de presse zurichois licencie plusieurs journalistes célèbres du grand quotidien «Libertatea» (en sa propriété depuis 1994), l’un des deux premiers sites d’information du pays. En outre il ferme du jour au lendemain le journal sportif «Gazeta Sporturilor» qui allait fêter ses cent ans d’existence.

L’intelligence artificielle va-t-elle tuer ou sauver les médias?
Recherche d’informations, production de contenu, traduction, détection de propos haineux… l’intelligence artificielle (IA) générative promet d’importants gains de productivité dans l’univers des médias.

Le drame de Montreux et le journalisme qui fait réfléchir
Le livre d’Ariane Chemin, «Ne réveille pas les enfants», est le fruit d’une démarche journalistique exemplaire. L’auteure se rend à Montreux lorsqu’elle apprend le «suicide collectif», selon le terme utilisé par la police, du 22 mars 2022: trois adultes et deux enfants ont sauté dans le vide du septième étage de la Tour d’Ivoire. Elle se met alors à enquêter sur la trajectoire de ces personnes embarquées depuis longtemps dans un voyage intérieur.

Palmade ou le droit au lynchage
Nous sommes bien installés désormais dans la justice du XXIème siècle. On exécute avant toute autre forme de procès. Et après seulement, les juges peuvent faire leur boulot dans l’indifférence. L’essentiel est fait: la condamnation au pilori médiatique. Au droit à la présomption d’innocence succède désormais le droit au lynchage. Pierre Palmade n’en est que l’exemple le plus récent.

L’Afrique, terrain de jeu des entreprises de désinformation
Les élections présidentielles sont régulièrement des périodes de grande tension sur le continent africain, avec des citoyens qui redoutent tricheries et manipulations de la part d’une classe politique désireuse de se maintenir au pouvoir. Mais les «traditionnels» bourrages d’urnes ou les «cafouillages» au niveau des bureaux de vote sembleraient presque bon enfant au regard des révélations du collectif de journalistes Forbidden Stories, qui a mis à jour des manipulations de l’opinion publique à un niveau quasiment industriel.

Médias: qui a le droit de se faire «sa propre idée»?
L’hebdomadaire alémanique de droite «Die Weltwoche» a traduit et publié en intégralité les discours de Serguei Lavrov et Joe Biden, tenus devant la 77ème Assemblée générale de l’ONU la semaine dernière à New York. Sans autre commentaire. Quelle audace! Depuis, les critiques tonnent. Fabian Eberhard, journaliste d'investigation au «Blick», sous-entend que la «Weltwoche» a dû forcément être payée pour publier les propos de Lavrov.